VIDÉO. Budget 2025 : la France est-elle au bord de la faillite ?
par Ouest France - La sélection de la rédaction
Le budget 2025, dont l'examen des recettes doit commencer lundi 21octobre 2024, comprend quarante milliards d’économies et vingt milliards de hausses d’impôts. L’objectif : éviter de trop alourdir la dette. Mais, est-ce que la France est vraiment au bord de la faillite ? On vous explique. Bon déjà : Pourquoi parle-t-on sans arrêt de dette. En fait, depuis une cinquantaine d’années la France - l'État, surtout, mais aussi la Sécurité sociale et les collectivités locales - dépense plus que ses ressources.Voir aussi : VIDÉO. Budget 2025 : où Michel Barnier va-t-il trouver 60 milliards d’euros ?Aujourd’hui, elle est endettée à 3 222 milliards de dollars. Alors, c’est beaucoup. C’est un peu plus de 9 fois la fortune d’Elon Musk, et c’est un peu plus de 5 fois le chiffre d’affaires d’Amazon. C’est surtout un peu plus de 110 % de la richesse produite par la France en une année. Dans la zone euro, seules la Grèce et l’Italie font moins bien. Une valeur qui reste sûre Mais la France reste une valeur sûre pour les investisseurs : elle n’a jamais fait défaut (depuis le XVIIIe siècle !), n’est pas en récession et le taux d’épargne y est élevé. D’ailleurs, 55 % de la dette française est détenue par des étrangers. Cela peut être des banques, qui ont besoin de titres sûrs, avec un bon rendement. Et qu’elles peuvent revendre rapidement, si elles doivent faire face à des retraits massifs au guichet. Malin. Les banques étrangères détiennent par exemple 433 milliards d’euros de dettes françaises, selon Éric Dor, directeur des études économiques à l’IESEG. Les fonds de pension, ces organismes qui gèrent les retraites par capitalisation aux États-Unis ou au Japon, achètent aussi beaucoup de dette françaisGrave, docteur ? Alors, est-ce que c’est grave, docteur ? Oui et non. Contrairement à un ménage, un État n’a pas vocation à se désendetter totalement. Il peut faire « rouler » sa dette, c’est-à-dire réemprunter pour rembourser les détenteurs. Ces derniers acceptent, parce qu’ils font confiance à la France pour trouver d’autres prêteurs au moment où eux-mêmes devront se faire rembourser. En revanche, le taux d’intérêt auquel la France emprunte augmente avec le risque. et ça, ça pourrait
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