VIDÉO. Autour de Nantes : le réseau de chaleur Nord-Chézine se développe sur le territoire

Énergie. Le réseau de chaleur Nord-Chézine dessert plus de 10 000 logements ainsi que des bâtiments tertiaires et publics situés à Nantes, Orvault et Saint-Herblain. Il est désormais raccordé au Sillon de Bretagne, une étape importante dans son développement.On ne les voit pas et on n’y prête pas forcément attention, pourtant, leur impact est considérable. Les réseaux de chaleur permettent d’alimenter des logements en chauffage et en eau chaude à un tarif concurrentiel, comparé au gaz et à l’électricité, et ont un impact direct sur la réduction de nos émissions de gaz à effet de serre. Sur la métropole, 37 700 logements sont raccordés aux réseaux de chaleur, dont 23 900 sont des logements sociaux. Parmi eux, celui de Nord-Chézine est en plein développement. Mis en service en 2020 par Idex Centre Ouest (mandaté par délégation de service par Nantes métropole), le réseau Nord-Chézine, long de 32 km, dessert plus de 10 000 logements ainsi que des bâtiments tertiaires et publics, sur Nantes, Orvault et Saint-Herblain.« On estime qu’on va économiser 1 000 tonnes de CO2 par an »Alimenté par le centre de traitement et de valorisation des déchets de Couëron, plusieurs chaufferies gaz et biomasse et quatre centrales de cogénération, le réseau a récemment connu une étape emblématique dans son développement : le raccordement au Sillon de Bretagne à Saint-Herblain. Depuis octobre 2021, cette nouvelle branche du réseau permet de desservir environ 860 logements et 20 000 m² de bureaux et de commerces. « On estime qu’on va économiser 1 000 tonnes de CO2 par an et on imagine que ça permettra d’avoir une baisse sur la facturation énergétique des locataires d’environ 5 % » ​pointe Marc François, directeur commercial d’Idex.L’autre intérêt du raccordement au Sillon est la chaufferie à gaz, déjà existante, qui va être réhabilitée. « Les 3 chaudières présentes sont à l’arrêt. La chaleur est livrée seulement par un échangeur d’une puissance de 2 500 kilowatts. Ça va nous donner de l’espace pour installer 2 ou 3 nouvelles chaudières gaz en appoint secours dans ce local qui permettra, à terme, d’alimenter le nord de la route de Vannes » ​explique Marc François. Le président d’Harmonie habitat, Jacques Stern, ajoute que ces efforts permettent de diviser par 3 l’énergie pour un endroit comme le Sillon. « On en fait un joyau de l’économie d’énergie ! »​.Quels sont les objectifs de la métropole ?Nantes métropole, à travers son plan climat air énergie territorial, s’est fixé plusieurs objectifs. À savoir réduire de 50 % ses émissions par habitant à l’horizon 2030, comparé aux émissions de 2003 et d’arriver à 100 % d’énergies renouvelables et récupérables d’ici 2050. Pour Nantes métropole et ses partenaires, c’est un modèle qui marche et leur souhait est de continuer à développer ces réseaux de chaleur.