VIDÉO. Au pollinarium de Rennes, on teste chaque jour les plantes les plus allergènes
par Ouest France - La sélection de la rédaction
Depuis 2016, une équipe de jardiniers-botanistes de la ville de Rennes testent quotidiennement les espèces les plus allergènes de l'agglomération dans un jardin spécial : le pollinarium. Une mission de prévention pour permettre aux personnes allergiques de mieux prendre leur traitement. Audrey Maurin n'est pas allergique au pollen et elle « espère ne jamais le devenir ». Elle fait partie de l'équipe de jardiniers-botanistes de la mairie de Rennes à venir chaque jour au pollinarium. Depuis 2016 et l'envoi des premières observations, ce jardin d'une centaine de mètres carrés, situé au parc du Thabor, permet de prévenir quotidiennement les 2270 abonnés à la newsletter des pollens présents dans l'air. Au total, seize espèces de plantes sont testés : sept arbres et arbustes et neuf herbacés. « On a des spécimens typiques de la région rennaise. Par exemple, tous les plants de graminées ont été récoltés à moins de 20 km. C'est un service local ».Un outil de prévention en santé publique Saule roux, vulpin des prés, flouve odorante... Audrey Maurin contrôle ce mardi 7 mai quelques-unes des espèces les plus menaçantes du moment en tapant leurs étamines sur l'écran noir de son téléphone. Malgré la pluie qui habituellement les fait retomber, elle remarque quelques grains de pollens. « Il reste un chaton qui émet un peu sur le saule roux. Ça devrait bientôt se terminer pour celui-là, mais pour l'instant, je vais le laisser au statut en émission », explique la jardinière en notant ses observations sur son téléphone, bien allumé cette fois. « C'est un outil de prévention en santé publique pour accompagner les personnes allergiques dans la prise de leur traitement, explique Pauline Mordelet, chargée de mission en santé et environnement de la mairie. L'objectif, c'est que les personnes puissent être informées au plus près de l'émission du pollen avant que les réactions inflammatoires n'aient pu débuter et qu'elles puissent ainsi adapter leur prise de traitement ». Ces dernières années, le nombre de personnes allergiques au pollen est en augmentation, selon le ministère de la Santé. Aujourd'hui, 30% des adultes sont concernés en France. Des alertes à venir avec le retour du beau tempsCette année, la saison de pollinisation a débuté tôt, dès mi-décembre, d'après Audrey Maurin. « Il y a une incidence en fonction de la météo, du réchauffement climatique. S'il y a une grosse période de pluie en amont pour le développement des fleurs, puis un temps chaud et sec pour les émissions de pollens, la période des allergies va être d'au
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