VIDÉO. Au Maroc, le défi de la reconstruction après le séisme
par Ouest France - La sélection de la rédaction
Le village Imintala à une heure de piste au nord d’Amizmiz a été construit à flanc de montagne. Les secousses ont été si fortes que des rochers en amont ont tout dévasté lorsqu’ils se sont détachés, le 8 septembre 2023. À part quelques murs inexplicablement restés droits, il ne reste plus rien du village à la centaine de maisons. Sur les 500 habitants, 84 ont perdu la vie. Mais, pour la plupart, il est inenvisageable de partir de la vallée. Ils ne pensent qu’à se relever et reconstruire. Un militaire présent depuis le lendemain du séisme confie discrètement, pour ne pas que Lhasan entende, qu’il sera très difficile de rebâtir au même endroit. « Regardez la montagne au-dessus, regardez les fissures. À la moindre secousse ou grosses pluies, cet énorme rocher va tomber. »Voir aussi: Notre reportage dans un village isolé Selon un bilan provisoire du ministère marocain de l’habitat, 6 000 maisons ont été totalement détruites et 20 000 « partiellement démolies ». Le Maroc a annoncé jeudi la mise en œuvre d’aides d’urgence visant à soutenir et reloger les habitants touchés. D’après le cabinet royal, 140 000 dirhams (12 800 €) vont être alloués aux familles aux « logements totalement effondrés » et 80 000 dirhams (environ 7 300 €) seront dédiés à la réhabilitation d’habitations partiellement affectées. Selon plusieurs médias marocains, la reconstruction pourrait coûter jusqu’à 10 milliards de dollars soit environ 8 % du produit intérieur brut du Maroc. En comparaison, le tremblement de terre en Turquie, en février dernier, a causé 34,2 milliards de dollars de dégâts.
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