VIDÉO. Au bloc avec une illustratrice scientifique et médicale
par Ouest France - La sélection de la rédaction
Du haut de ses 23 ans, Emma Blanc-Tailleur exerce un métier rare, méconnu : celui d’illustratrice scientifique et médicale. Son rôle ? Vulgariser par le dessin des notions complexes, réaliser le mode d’emploi des opérations. Ses illustrations, didactiques et pédagogiques, sont destinées aux manuels scolaires des étudiants en médecine ou encore aux publications d’articles scientifiques.Une blouse bleue sur le dos, la jeune femme nous fait découvrir son incroyable métier et nous ouvre les portes d'un des blocs opératoires de l’Hôpital Necker-Enfants malades AP-HP, à Paris. Trouver sa place au bloc Au milieu de son espace de travail du jour, une table d’opération et des chirurgiens qui s’affairent autour d’une adolescente. Emma est à l’aise, elle observe, évolue en retrait, discrètement. Dans sa poche, quelques crayons de couleurs bien taillés, dans sa main un petit carnet. Elle reproduit les gestes pratiqués, échange avec le chirurgien, prend note de chaque explication. Puis, elle précise ses esquisses au fur et à mesure de ses venues au bloc, avant de les reprendre à la tablette numérique. L’auto-entrepreneuse travaille principalement avec l’Hôpital Necker, sur des opérations encore peu documentées, mises à jour ou innovantes. Chaque fois, les professionnels de santé font appel à elle, débriefent de leurs attentes et lui proposent un projet qui peut aller de quelques semaines à plusieurs mois selon l'importance de la commande. Une seule formation en FranceAujourd’hui, il n’existe qu’une seule formation en France pour cette spécialité qui allie l’artistique et le scientifique, délivrée par l’école publique Estienne, à Paris. Accessible sur concours, et comprenant une période d’apprentissage, huit étudiants en sortent diplômés chaque année, dont seulement deux pour le médical. C’est par ce Master qu’est passée Emma, après avoir empoché sa licence en design graphique. Et lorsqu'elle retire son masque chirurgical, la jeune femme a le sourire : « C’est un métier rare et passionnant », conclut-elle fièrement.
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25 décembre 2024 - leparisien