VIDÉO. Attentats du 13-Novembre : neuf mois de procès racontés par nos journalistes
par Ouest France - La sélection de la rédaction
Après plus de neuf mois d'audience, la cour d’assises spéciale de Paris rend son verdict, ce mercredi 29 juin 2022. Depuis le 8 septembre 2021, huit journalistes de « Ouest-France » ont couvert chaque journée du procès des attentats du 13 novembre 2015. Que retiennent-ils de ce procès historique ? Sept d'entre eux nous racontent, en vidéo.Lire aussi : 13-Novembre. Journalistes à Ouest-France, ils racontent huit moments forts du procès« Dire les choses, sans choquer » Journalistes web, Nicolas Hasson-Fauré, Mélissa Boufigi, Alexis Boisselier, Johan Bescond et Solange Esteves se sont relayés tous les jours pour faire vivre en direct le procès aux lectrices et lecteurs. Pierrick Baudais, Angélique Cléret et Michel Tanneau, tous trois spécialistes des faits divers et de la justice, ont retranscrit pour le journal papier l’ambiance et les moments forts de l’audience. Un dispositif hors-norme donc, pour un procès hors-norme. « C’était une organisation vraiment impressionnante », souligne Nicolas Hasson-Fauré. « Plus de 350 avocats, plus de 2 500 parties civiles, une salle spéciale construite pour le procès », liste Pierrick Baudais, chef d’orchestre du dispositif. Le procès exige une préparation intense et la retranscription, une vigilance toute particulière. « Au moment des expertises, il y avait des points très précis du dossier qui étaient soulevés, se remémore Johan Bescond. Il fallait essayer de rendre cela accessible à tout le monde. » Pour Solange Esteves, le défi réside dans l’équilibre « d’arriver à retranscrire la vérité sans choquer les gens ». Retrouvez l’intégralité de notre supplément consacré au procès des attentats du 13 novembre 2015« Une humanité dingue » Au cours de ces neufs mois d’audience, les huit journalistes font face aux témoignages bouleversants des rescapés et proches de victimes, mais aussi aux diffusions insoutenables d’enregistrements sonores et de photos prises le soir des attentats. « On le prend de plein fouet. On y repense beaucoup », admet Mélissa Boufigi, qui a assisté à l’une de ces diffusions. Toutes et tous s’accordent sur la difficulté à faire face à l'enchaînement des récits, au moment des plaidoiries des parties civiles. « Ce qu’il faut savoir, c’est qu’il y a environ quinze personnes qui venaient témoigner chaque jour », précise Alexis Boisselier. « C’est terrible à dire, mais les récits se ressemblent tellement qu’on finit par s’habituer à l’horreur », concède Johan Bescond. Cette semaine marque leurs derniers instants dans les coursives du tribunal. « On a été emmenés dans un océan de souffrance, mais aussi d’humanité dingue, conclut Angélique Cléret. D’un procès comme celui-ci, on ne ressort pas tout à fait la même. »
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