VIDÉO. Arbre aux hérons à Nantes. Selon ses créateurs, « Johanna Rolland nous a volé un rêve »

par Presse Océan

Pierre Orefice et François Delarozière sont particulièrement amers après l’annonce de l’abandon du projet de l’arbre aux hérons par la maire de Nantes. Ils se sentent trahis.Pierre Orefice et François Delarozière, les auteurs de l’Arbre aux Hérons et les employés de la compagnie La Machine ont exprimé leur tristesse et leur incompréhension face à l’abandon brutal de cette aventure collective.La mise en scène avait été soigneusement préparée. Face aux journalistes, les deux auteurs et derrière les journalistes, tous les salariés qui affichaient une tête d’enterrement de première classe. Catherine Saudray, la directrice juridique et financière de la compagnie La Machine s’étonne d’avoir « attendu 2022 pour découvrir les difficultés techniques, juridiques et financières du projet »​. « Il y a un sentiment de tristesse et de trahison » ​lâche Pierre Orefice.« Je n’ai jamais compris pourquoi les Vert avaient stigmatisé le projet » ​poursuit François Delarozière. « On a fait un pré-bilan carbone, on tient compte de l’écologie et de la planète dans toutes nos créations »​. Dans la carrière Misery, « on revégétalise un espace minéral dans une friche industrielle qui était à l’abandon »​.Johanna Rolland a « décrété la mort de l’arbre sans concertation, avec une violence extrême » ​rebondit François Delarozière. « Appliquer l’inflation à notre projet, c’est n’importe quoi. Il y aura aussi de l’inflation pour le futur CHU, le futur pont Anne-de-Bretagne… »​.« Elle a choisi Cap 44 et pas l’arbre, alors que les coûts sont les mêmes »​, fulmine Pierre Orefice. « Une médiathèque, un restaurant, un musée plutôt que l’arbre doit sembler plus sage, plus raisonnable. Mais c’est un gâchis énorme en rêve et en dynamique. Et l’arbre, c’était 35 M€ de retombées économiques par an pour la ville. On nous scie les pattes en nous enlevant notre avenir »​.« Vous croyez que les gens vont venir à Nantes pour la gare, le musée d’arts, le Min ou les pistes cyclables ? » ​s’interroge encore François Delarozière. « Ce n’est pas trop cher quand on a des ambitions. Cette décision est absurde, elle n’a pas de sens »​.« Nos 5 600 donateurs vont avoir l’image d’une ville qui renonce et ne seront plus les ambassadeurs de notre ville » ​s’insurgent-ils.

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