VIDÉO. Angers : La chronique de Calixte de Nigremont : vous revoilà !

Ou Vous êtes là (et moi aussi…). Chaque semaine, Calixte de Nigremont commente l’actualité joyeusement en imaginant ce que serait un Anjou indépendant.

Ah ! Vous revoilà ! J’ai beau avoir pleinement conscience de la grandeur de l’œuvre qui est la mienne (je parle de la libération de l’Anjou, pas de la présentation de l’élection de la Reine de la Mirabelle, du Championnat du Monde de Conversation – qui n’aura, cette année encore, pas eu lieu pour les raisons sanitaires que vous connaissez – ou de mes prime-time de cirque sur Arte, qui, pour prestigieux qu’ils soient, ne me vaudront pas une statue de marbre sur la place du Ralliement ou une rue – rêvons : un boulevard – à mon nom dans chacune des communes nouvelles du Maine-et-Loire ) chaque rentrée, c’est la même question qui me taraude : « et si notre lectorat ne revenait pas ! ».Et si, saturés de toutes ces grandes causes qui, depuis des quinquennats, précipitent dans la rue nos contemporains (des anti-passe aux gilets jaunes en passant par la Manif pour tous ou les abonnés du SCO mécontents…), vous aviez décidé de considérer que le destin du Maine-et-Loire était de demeurer un modeste département français plutôt que de devenir cet État souverain à côté duquel Monaco ferait figure de canton roumain sous-développé (que la Roumanie reçoive mes excuses les plus plates pour cette comparaison)… Mais non, divine surprise : vous êtes là ! Peut-être de votre côté, êtes-vous mêmement en train de vous exclamer : « Ah ! Vous revoilà ! » Car, quand bien même je ne doute pas que certains parmi vous doivent soupirer « Quoi ? Ce vieux mirliflore particulé va encore venir nous radoter ses souvenirs du temps de la Reine Aliénor ? », il se trouvera bien, outre nombre de beaux esprits qui goûtent les formules ampoulées et les anecdotes croustillantes, quelques âmes vaillantes prêtes à venir grossir les rangs (aussi rachitiques qu’un pied de tomate ravagé par le mildiou) de l’indépendantisme angevin. Et donc, voilà ! C’est reparti pour une nouvelle saison (la septième) de billets indépendantistes à l’issue de laquelle, à n’en pas douter, nous ferons notre entrée au Nations Unies, intégrerons l’OTAN, emporterons le Mondial de football (ou le Concours Eurovision de la Chanson), battrons monnaie, prendrons de haut les États-Unis ou l’Australie, bref, à l’issue de laquelle, cette fois, c’est sûr, nous serons libres.