Entendu ce mardi 2 novembre, comme témoin dans l’affaire des sondages de l'Élysée, l’ancien chef de l’État Nicolas Sarkozy a opposé le silence aux questions du tribunal. Couvert par son immunité présidentielle, il a jugé la décision du tribunal de Paris « parfaitement anticonstitutionnelle », avant de quitter l’audience une heure après son arrivée.
C'est l'association Anticor, constituée comme partie civile dans ce procès, qui avait cité l’ex-président à comparaître. « Je m'inscris complètement en faux sur cette interprétation de la Constitution qui est une manière en réalité pour Nicolas Sarkozy de ne pas répondre aux questions que le tribunal, et notamment Anticor, souhaitaient lui poser », a réagi Jérôme Karsenti, avocat de l'association anticorruption.
D’anciens membres du cabinet de Nicolas Sarkozy comparaissent jusqu’au 12 novembre devant le tribunal correctionnel pour des enquêtes d’opinion commandées sans appel d’offres durant sa présidence, qui ont coûté plusieurs millions d'euros entre 2007 et 2012. Jamais un ancien chef d'État n'avait été contraint par la justice à témoigner dans une affaire dans laquelle il est cité.
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