Il y a quarante ans, le 10 octobre 1981, le Journal officiel publiait l’abolition de la peine de mort en France. Quarante ans plus tard, même si la peine capitale est majoritairement abolie dans le monde, des pays la pratiquent toujours. Sur les 195 pays que reconnaît l'ONU, 52 exécutent régulièrement des condamnés à mort. En 2020, Amnesty International a recensé 483 exécutions. La plupart des exécutions ont eu lieu en Chine, en Iran, en Égypte, en Irak et en Arabie saoudite. Les exécutions réalisées en Chine ne sont pas comptabilisées parmi les 483 exécutions car les données ne sont pas connues. Ce nombre se chiffrerait à des milliers de personnes. « La Chine est le pays qui exécute le plus au monde », souligne Nicolas Perron, directeur des programmes pour l’association Ensemble contre la peine de mort (ECPM).
Condamné à mort pour blasphème et apostasie
Cheick M'Kaitir a écrit en 2013 un article sur l'injustice sociale de son pays, la Mauritanie. Une injustice basée, selon lui, « sur la religion ». Peu après la diffusion de son article sur les réseaux sociaux, il a été arrêté et condamné à mort en 2014 pour «blasphème et apostasie », c'est-à-dire le reniement de la religion. Dans cette république islamique, porter atteinte à la religion est un fait très grave. Après six années en prison, Cheick M'Kaitir a été libéré fin 2019. À la fin de l’année 2020, au moins 28 567 personnes étaient condamnées à mort selon Amnesty International. Mais dans certains pays, les condamnations à la peine capitale ne sont plus prononcées. Depuis le début de l'année 2021, trois pays ont mis fin à l'application du châtiment capital : le Kazakhstan, le Malawi et la Sierra Leone. Vendredi 8 octobre, ce pays de l'Afrique de l'Ouest a aboli la peine de mort vingt ans après la dernière exécution.
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