VIDÉO. Abimé par la tempête Ciaran, le bois de Plédran remis progressivement en état
par Ouest France
La machine est imposante, bruyante mais terriblement efficace. « En une demi-heure, ce matin, elle a déjà fait une allée entière », raconte Michelle Haicault, adjointe au maire de Plédran en charge notamment de l’environnement. Le bois de cette commune au sud de Saint-Brieuc (Côtes-d'Armor) a été impacté par la tempête Ciaran, dans la nuit du 1er au 2 novembre 2023.Il ne se sera passé que deux semaines, avant l’intervention d’une abatteuse arrivée ce jeudi 16 novembre. Cette machine venue du Morbihan est capable d’abattre, d’ébrancher et de couper un arbre à très grande vitesse. Pour la Ville, il ne fallait pas attendre. « Ce bois, c’est le poumon de Plédran, mais aussi de l’agglomération, assure l’élue. Les Plédranais ont vraiment besoin de se rendre dans le bois, c’est un endroit de promenade, on y amène les enfants, on y promène les animaux. »Lire aussi : Cette ville des Côtes-d’Armor risque de devoir payer elle-même la facture de la tempête CiaranLa fragilité invisible de certains arbresEt pour le grand public, le danger est réel. Car si la fragilité de certains arbres est évidente à voir, d’autres sont une menace invisible. « Certains arbres sont juste soulevés par la tempête, leur système racinaire est vraiment fragilisé, explique Frédéric Bezet, technicien forestier à l’Office national des forêts. Il faut un œil averti pour s’apercevoir de cela. Le grand public peut passer à côté sans s’en apercevoir alors que le risque est réel. »Armé d’une bombe de peinture, le technicien devance l’abatteuse pour marquer les arbres à faire tomber. Pour l’heure, la priorité est donnée aux allées principales. Le spécialiste tient toutefois à relativiser la gravité de la tempête sur le bois. « Dans certains autres massifs forestiers, c’est bien pire », assure-t-il, citant le cas par exemple de Landévennec (Finistère).Le bois sera vendu aux habitantsCe jeudi matin, le directeur des services techniques Christophe Champalou observe le travail de l’abatteuse. Car d’ici quelques jours, ce sont ses services qui vont entrer en jeu. Avec l’aide des Brigades vertes, « un chantier d’insertion sociale qui nous aide tout au long de l’année », ils vont devoir bûcheronner les arbres pour en faire du bois à vendre.« Comme chaque année, nous mettrons en vente des cordes de bois, confirme Michelle Haicault. Les Plédranais intéressés pourront s’inscrire en mairie. » Cette vente pourrait couvrir, en partie, les 30 000 € que cette opération d’abattage risque de coûter à la Ville. Le bois de Plédran est interdit d'accès jusqu'à nouvel ordre.
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