VIDEO. À Saint-Nazaire, des stents résorbables à l’hôpital et une première dans le grand Ouest
par Presse Océan
Ce mardi 23 avril 2024 à l’hôpital de Saint-Nazaire, le cardiologue François Huchet a posé un stent qui se résorbe au bout d’un an sur un patient de 45 ans. Une avancée qui évite les complications et la prise de médicaments à vie. Une intervention d’à peine 15 minutes, sous anesthésie locale. Presque la routine pour le docteur François Huchet, chirurgien au service de cardiologie au centre hospitalier de Saint-Nazaire. Presque. Car ce mardi 23 avril 2024, c’est une première qui s’est déroulée dans le bloc opératoire de l’établissement nazairien. Une première à Saint-Nazaire, une première pour le grand Ouest, la troisième en France. Le docteur Huchet a posé un stent résorbable à un patient de 45 ans.Un alliage en magnésiumLe stent, c’est ce petit ressort métallique implanté dans les artères coronaires bouchées. Une technique bien rodée qui a « révolutionné le traitement des infarctus », précise-t-il. L’hôpital de Saint-Nazaire en réalise beaucoup : « Nous faisons environ 1 500 procédures d’angioplastie par an, dont 98 % de stents », ajoute le docteur. Problème : la pose du stent est définitive, avec le risque de complications pour le patient. C’est là où intervient le stent résorbable développé par la société suisse-allemande Biotronik. Un stent résorbable fabriqué à partir d’un alliage de magnésium, qui, comme son nom l’indique, se résorbe de lui-même dans le corps, « sans effet nocif sur le patient ». « D’ici un an, il sera résorbé à 99,5 % », note le chirurgien.Évite les complications et les médicamentsUne sacrée avancée. Car cette technologie évite les complications qui peuvent survenir lors de la pose de stents définitifs : entre 1,5 et 3 % des cas dans les 10 ans, par stent. Elle évite également la prise de médicament à vie. Avec cette nouvelle méthode, le patient peut donc, s’il respecte une bonne hygiène de vie, retrouver une vie normale. Le docteur François Huchet parle d’une « révolution, à condition de les implanter aux bons patients et avec les bonnes manières ». Cette nouvelle technique s’adresse particulièrement aux patients âgés de moins de 70 ans.
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