VIDÉO. À Saint-Malo, les étourneaux s'envolent matin et soir

par Ouest France

Depuis quelques semaines, les étourneaux ont envahi plusieurs places et rues d’Intra-muros. Les riverains et commerçants témoignent de nuisances sonores et de dégâts liés à leurs déjections. Comme chaque année, la ville de Saint-Malo lance une campagne d’effarouchement, jusqu’au vendredi 10 janvier 2025. Entre les murs de Saint-Malo, la place du Marché aux légumes est étroite, arborée. Quelques commerces et bancs entourent les parterres de fleurs. Un endroit paisible, fréquenté par les riverains et touristes. Mais, quand vient la nuit, la place revêt un tout autre visage. Perchés dans les arbres, les étourneaux se mettent à bavarder. « C’est un oiseau diurne qui bouge, s’agite. Et, à la nuit tombée, les lumières de la ville l’empêchent de dormir », indique Véronique Babut, ornithologue amatrice de l’association Bretagne vivante. Résultat ? Leur cri entraîne un vacarme assourdissant. Selon les endroits où ils élisent domicile, pendant l’automne et l’hiver, les étourneaux peuvent se réunir « par milliers », détaille Véronique Babut.Une campagne d’effarouchementOutre le cri, les oiseaux excrètent sur les bancs, les arbres… Et les passants. « Nous sommes obligés de tirer les stores de la terrasse et de nettoyer très souvent le mobilier », signale Nicolas Canto, restaurateur au Charly’s, place du Marché aux légumes. Les fientes des étourneaux ont la caractéristique d’être glissantes, malodorantes, voire toxiques pour les végétaux, sur le long terme. « Plus rien ne pousse dans ce parterre », assure Nicolas Canto, pointant un coin de la place, couvert de fientes. Du côté de la Ville, les services nettoient, plusieurs fois par semaine, les espaces.Alors, pour contrer toutes ces nuisances, la ville de Saint-Malo mène trois à quatre campagnes d’effarouchement dans l’année. La première a commencé ce lundi 6 janvier 2025. Pendant quatre jours, des engins pyro-optiques, nommés « effraies », émettent des détonations toutes les trois à cinq minutes, de 17 h à 19 h, sur les sites sensibles. Un véhicule de la Ville sillonne ensuite les rues, muni d’un haut-parleur diffusant les cris de son prédateur, le faucon pèlerin.

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