123 noms égrenés et un silence, parfois lourd au cours de la mobilisation. Ce samedi 25 novembre 2023, à l'occasion de la Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, près de 140 personnes ont participé à un marche silencieuse dans les rues de Saint-Brieuc (Côtes-d'Armor). Des femmes, des hommes, des jeunes, des couples, des familles... Le défilé est intergénérationnel, avec les 123 pancartes portées en hommage aux victimes des féminicides depuis le début de l'année 2023, en France. " C'est inadmissible que les violences, en général et celles faites aux femmes, continuent. Il faut que ça s'arrête, lance Caroline, venue avec ses deux enfants d'Angers. On rend visite à de la famille ce week-end. Pour moi, c'est important d'être là aujourd'hui, ensemble. " Un rappel du drame de Waron" En France, 244 000 victimes de violences conjugales ont été recensées en 2022, un chiffre en hausse de 15 % par rapport à 2021, déplore Alexandra Jeammet, coprésidente de la Maison des femmes des Côtes-d'Armor, relayant le texte d'appel à la mobilisation. 87 % des victimes sont des femmes. 89 % des mis en cause sont des hommes. Des centaines de milliers d’enfants sont covictimes de ces violences. Seulement une victime sur quatre a porté plainte. "Parmi ces 123 femmes victimes de féminicides, il y a Angélique, 22 ans, et Éva, sa fillette de 3 ans, tuées le 22 janvier 2023, dans un appartement de la cité Waron, à Saint-Brieuc. Le compagnon de la victime avait grièvement blessé sa belle-mère, avant de retourner l'arme contre lui.
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