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VIDÉO. À quoi servent les groupes parlementaires à l'Assemblée nationale ?

par Ouest France - La sélection de la rédaction

À la recherche d'une majorité de gouvernement (même relative) à l'Assemblée nationale, les partis politiques sont en pleines tractations. Date butoir pour rejoindre un groupe parlementaire : le 18 juillet. Depuis les résultats du second tour des législatives anticipées, les tractations entre partis politiques n'en finissent pas. Pour cause, les nouveaux députés ont jusqu’au 18 juillet pour décider de créer ou de rejoindre un groupe à l’Assemblée nationale. Après cette date, ils et elles siégeront les uns à côté des autres, de la gauche à la droite du perchoir.Pour constituer un groupe parlementaire, il faut au moins quinze députés. Le cas échéant, les élus peuvent rejoindre pleinement ou s'apparenter à un groupe existant, généralement le plus proche idéologiquement. L'apparentement permet de bénéficier des avantages du groupe, tout en conservant une forme d'indépendance. Et si un député ne souhaite pas rejoindre un groupe, il est considéré comme « non-inscrit ». Dans les faits, il disposera d'un poids politique moindre.Plus de poids politiqueConstituer un groupe permet de peser davantage dans les débats et dans le fonctionnement de l'Assemblée nationale. Plus le groupe est important, plus il a de temps de parole (5 à 10 minutes en fonction de sa taille et du texte examiné), plus il a de collaborateurs, de bureaux, de salles de réunions, etc. En règle générale, les groupes se réunissent au moins une fois par semaine pour débattre, se positionner sur les textes à l’ordre du jour et choisir leurs orateurs.Les groupes parlementaires jouissent également d'une niche parlementaire par an. Il s'agit d'une journée durant laquelle le groupe fixe lui-même l’ordre du jour de l’Assemblée nationale. Libre à lui de mettre ses propres propositions sur la table.Les postes clés de l’Assemblée nationale sont aussi plus accessibles aux grands groupes : postes de questeurs ou de vice-présidents, au Bureau de l’Assemblée, dans les commissions, etc.Majorité ou oppositionFin des tractations le 18 juillet ! À cette date, chacun aura dû rejoindre (ou non) un groupe pour participer à la toute première séance de la nouvelle législature et élire une ou un nouveau président de l’Assemblée nationale.Avant le 18 juillet, aussi, les groupes devront annoncer s’ils appartiennent à la majorité ou à l’opposition. Et là, grand bazar ! Puisque que si le gouvernement n’est pas connu d’ici-là, il sera difficile de se positionner pour ou contre…