VIDÉO. À Quimperlé, 5 000 manifestants dans la rue contre la réforme des retraites
par Ouest France
Ce mardi 31 janvier 2023, à Quimperlé (Finistère), 5 000 personnes ont défilé pour dire « non » à la réforme des retraites du gouvernement Borne. Au départ du Bel-Air, à 11h, par la rue Dunant puis celle de Pont-Aven, le cortège s'est dirigé vers le rond-point Victor-Basch pour certains, voire le rond-point de Kervail pour les plus alertes. Les manifestants ont défilé dans un calme bon enfant. Pour le premier rendez-vous du 19 janvier, ils étaient 3 200 manifestants, dans le froid et la pluie. Cette fois, le record est battu. Nombre de personnes, actives ou retraitées, sont venues gonfler les rangs.Gonfler les rangs« Je n'étais pas venue le 19 janvier. Après, j'ai vu que ça s'était bien déroulé la première fois, sans incident, dans le calme. Alors, je me suis dit: "je viens gonfler les rangs" », explique cette retraitée à sa voisine de manifestation.Dans le cortège, les manifestants sont de toutes branches, privées, publiques. Il y a des indépendants aussi. Ils sont de tous les corps de métiers : fonctionnaires territoriaux, soignants, enseignants, travailleurs du bâtiment, de l'agroalimentaire ou de l'agriculture, de l'industrie. Ils sont de tous les âges aussi. Des retraités venus par solidarité, des travailleurs qui racontent leurs métiers et expliquent pourquoi la butée de 64 ans sera difficile à atteindre. Même pour des métiers que d'ordinaire, on peut imaginer « cool », comme celui de bibliothécaire par exemple.De la souffrance au travailDans le cortège, parmi les manifestants, il y a Mikaël, Vincent, Mathieu… Il y a aussi Isabelle, qui travaille à la cuisine centrale et « soulève des caisses, ne vit plus dignement. C'est une survie ». À ses côtés, Marie, ouvrière chez Volefi, « travaille à la chaîne, dans le froid ». Toutes les deux ont le sentiment « de revenir 50 ans en arrière. Tout ce que nos parents et grands-parents ont acquis est en train de disparaître ».Sur le trottoir, Gilbert, 79 ans, a choisi pour son carton des citations de La Bruyère, Max Stirner et Charles Fourier. « Ni servir, ni obéir : être soi », cet ancien du monde de l'imprimerie vient par solidarité pour les nouvelles générations. Les drapeaux des syndicats restent discrets, comme la sono. Dans le cortège, les discussions vont et viennent.
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