« Contrôle technique moto : c’est toujours non ! » était le mot d’ordre d'une manifestation à l’appel de la fédération des motards en colère (FFMC).
Au lendemain d’une série de mobilisations dans les régions, plusieurs centaines de motards ont défilé dimanche 27 novembre 2022 à Paris, pour protester contre l’instauration d’un contrôle technique pour les deux-roues motorisés. Les motards, venus d’Ile-de-France mais aussi de Chartres ou d’Orléans, sont partis de la porte Dauphine pour rejoindre le centre de Paris et les abords du Conseil d’État, la juridiction administrative suprême ayant rétabli pour la France, le 31 octobre 2022, l’instauration de ce contrôle technique imposé par l’Union européenne. Selon le Conseil d’État, le gouvernement a commis un « excès de pouvoir » lorsqu’il a renoncé à imposer un contrôle technique aux deux-roues alors que la Commission européenne l’avait instauré pour protéger la sécurité des motards mais aussi l’environnement. La Commission a introduit dès 2014 cette disposition pour tous les pays de l’UE, souhaitant sa mise en œuvre dès janvier 2022 pour les deux-roues de plus de 125 cm3. L’application de cette mesure était prévue début 2023 avant son annulation par le gouvernement.
« Je trouve que c’est ridicule cette histoire de contrôle technique moto », a lancé, au sein du cortège, Serge Pelliccia, président d’un club de moto à Chartres. Pour lui, « autant, effectivement, il y a des voitures qui roulent dans des états malheureux, mais les motos, moi, je ne connais pas un seul motard qui roule sur une moto pourrie, en mauvais état, sans freins, donc je participe parce que je trouve ça normal, parce que je pense que c’est une affaire d’argent. »Après l’arrêt du Conseil d’État, le ministre des Transports Clément Beaune, a commencé à rencontrer des représentants de la fédération des motards sur les modalités pour finalement mettre en place le contrôle technique pour les deux-roues motorisés, à une date qui n’a pas encore été fixée.
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