VIDÉO. À Nantes, le procès d'un écologiste crée la polémique
par Ouest France
Sous la pression des écologistes, Nantes métropole a réclamé un euro symbolique contre un militant qui avait aspergé la façade de la préfecture en mars 2023. Pour des raisons différentes, LFI, la droite et le centre ont réagi. Dans un premier temps, Nantes métropole avait demandé 8 200 € au militant écologiste du mouvement Dernière rénovation, jugé mardi 16 avril, pour le nettoyage de la façade de la préfecture de Loire-Atlantique aspergée de peinture orange (à l'eau), en mars 2023. Une action coup de poing, symbolique et visible, menée pour alerter sur la menace climatique et demander à l'Etat d'agir plus fort sur la rénovation thermique. « Discernement politique »Pas du goût des écologistes qui ont demandé à la collectivité de ramener cette somme à un euro symbolique. Objectif : ne pas mettre de pression financière sur ce militant qui porte une cause « d'intérêt général que nous portons aussi, en tant qu'élu », justifie Tristan Riom. Concernant ces « plaintes automatiques que l'administration fait systématiquement lorsqu'il y a des dégradations », l'élu nantais et vice-président en charge du climat considère que, à l'avenir, les décisions doivent être prise avec "discernement politique" pour les actions de ce type. LFI allait plus loin et aurait souhaité que Nantes métropole retire sa plainte. « Un très mauvais signal » pour la sénatrice LR Laurence Garnier De son côté, la sénatrice Les Républicains Laurence Garnier estime qu'effacer la demande de réparation « est un très mauvais signal à l’heure où des collectifs de plus en plus nombreux revendiquent dans notre pays la légitimité des actions illégales pour défendre la cause écologique ». L’élue rappelle la collectivité à « son devoir de gérer de manière précautionneuse l’argent de ses habitants et contribuables, qui n’ont pas à payer les réparations en lieu et place des perturbateurs ». « C’est une concession inadmissible faite à la violence politique », juge quant à lui le macroniste Erwan Huchet (Renaissance). La décision du tribunal judiciaire de Nantes sera connue le 30 mai.
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