Ce jeudi 29 septembre 2022, cheminots, agents EDF et personnel soignant, ont manifesté devant la préfecture pour demander une revalorisation de leur salaire, pensions et minima sociaux.Ce jeudi 29 septembre 2022, à la suite de l’appel national lancé par la CGT, la FSU et Solidaires, plusieurs milliers de professionnels – cheminots, psychologues, électriciens… – se sont rassemblés devant la préfecture de Nantes pour réclamer une augmentation des salaires, pensions et minima sociaux et exprimer d’autres revendications : semaine à 32 heures, retraite à 60 ans…« La fortune des milliardaires a bondi de 236 milliards d’euros »« Le compte n’y est pas, nous ne voulons pas de charité avec des primes, nous voulons un vrai salaire socialisé qui nous permettre de vivre. La pauvreté augmente et les inégalités se creusent », a lancé un porte-parole de la CGT installé sur une remarque au cœur de la foule. Parmi les mesures d’urgence pour soutenir les salaires et le pouvoir d’achat, le syndicat propose la reconnaissance des diplômes dès l’embauche et le paiement de la qualification, l’augmentation des pensions des retraités avec un niveau minimum de 2000 euros bruts, l’abaissement du taux de la TVA à 5,5 % sur les produits de première nécessité et la baisse des prix des carburants en ponctionnant sur les revenus du capital des entreprises multinationales du secteur pétrolier. Tout au long de la matinée, les militants ont pointé du doigt la fortune des milliardaires français qui a « bondi de 236 milliards d’euros entre mars 2020 et octobre 2021 », s’appuyant sur le rapport de l’Oxfam publié en janvier dernier. Un enrichissement lié, selon eux, aux aides publiques « versées sans contrôle et sans contrepartie ». Les manifestants s’indignent des 44,3 milliards d’euros de dividendes versés aux actionnaires français au deuxième trimestre 2022, soit une hausse de 32,7 % en un an. « On aimerait avoir l’équivalent pour nos salaires. »« On n’accepte pas d’être traités comme des robots »Dans le cortège, des drapeaux rouges par dizaines bien sûr. Des pancartes affichant le visage d’Emmanuel Macron et un message explicite : « On a très envie de… vous exploiter ». Mais aussi des (faux) robots déambulant dans la foule. Derrière ce masque en carton, Arianne Nguyen, psychologue en libéral à Nantes : « Ce déguisement représente ce que l’on cherche à nous imposer. On cherche à nous dire comment nous devons exercer sans prendre en considération la réalité du terrain. On n’accepte pas d’être traités comme des robots, on veut remettre de l’humain dans la prise en charge de nos patients. » Ce mouvement de grève a provoqué de nombreuses perturbations dans les transports avec plusieurs lignes de tramway interrompues. Dans le milieu scolaire, seulement 7 % des enseignants du 1er et 2nd degrés de l’académie de Nantes ont participé à la manifestation.
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