Depuis mardi 27 juin 2023, une soixantaine de pompiers de tout le Morbihan s'est relayée pour éteindre un incendie dans les cales d’un cargo au port de commerce de Lorient. En provenance de Riga en Lettonie, le Lotta, un cargo de 88 mètres, transporte 3 300 tonnes de tourteaux de tournesol destinés à l’alimentation animale. À 7 h 30, quand son équipage et les agents du port ont ouvert les cales pour entamer le déchargement de la cargaison, ils ont constaté un dégagement de fumée et de chaleur.D’importants moyens mobilisésLes pompiers ont tout de suite été appelés. Très vite, le Service départemental d’incendie et de secours du Morbihan a mobilisé des moyens venant de tout le département pour éviter un embrasement du navire. 57 sapeurs-pompiers et une vingtaine de véhicules ont été dépêchés sur le port de commerce dont les équipes spécialisées feux de navire, une cellule de commandement ainsi que la barge incendie. Sur les quais, toute une logistique a été mise en place pour coordonner les différentes équipes et permettre aux pompiers de se relayer dans cette opération qui pourrait durer au moins 48 heures.L’intervention est particulièrement délicate. Les pompiers ne peuvent pas éteindre l’incendie directement dans les cales du navires, l’eau risquant de couler ou de faire chavirer le cargo. Ils doivent donc faire décharger la cargaison sur le quai par les dockers avant de l’éteindre. Un déchargement lent et progressif pour ne pas faire basculer la cargaison et le navire.Peu de risque de pollution « Un feu de cale peut être traître... », explique un employé du port de commerce mobilisé sur l’opération. Pour les pompiers, l’incendie est maîtrisé, mais d’importantes précautions sont prises pour éviter les complications. L’intervention se fait sous la protection d’une vedette SNSM et de la barge des sapeurs-pompiers de Lorient Lestr An Tan, capable de propulser 2 600 m3 d’eau à l’heure, grâce à ses deux pompes et six lances. Elle se tient prête à intervenir pour refroidir la coque et surveiller toute pollution due à l’écoulement des eaux de refroidissement. Pour l’heure, le seul risque de pollution est visuel, la cargaison étant composée que de tournesol.
Vidéo suivante dans 5 secondes
