VIDÉO. À la pêche à la langoustine à bord du Malourosi

par Ouest France

Pendant la saison de la langoustine, du début du printemps à la fin de l'été, une vingtaine de chalutiers du port de Lorient (Morbihan) la traquent au Sud de Groix et Penmarc'h. Reportage à bord du Malourosi. Patron du Malourosi, un chalutier lorientais de 10,80 mètres, Romain Boutouillet pêche la langoustine au Sud de Groix (Morbihan). Comme la plupart des langoustiniers, il part la pêcher à la semaine, en revenant tous les soirs la débarquer entre minuit et demi et deux heures du matin pour qu’elle puisse être vendue vivante en criée à la vente côtière de 4 h du matin. De 3 h à 23 hÀ cette heure-ci, il est déjà de nouveau en route. « Les nuits sont courtes… », confie le patron-pêcheur en quittant le port de Lorient à 3 h après moins de 2 heures de sieste. Ce jeudi matin, la mer est formée, comme presque tous les jours depuis le mois d’octobre, la route va être un peu plus longue pour atteindre sa zone et mettre en pêche avant le lever du soleil.Après une heure trente de navigation, il est temps de mettre les chaluts à la mer, deux engins jumeaux de quelques mètres de largeurs qui vont racler la vase et ses occupantes pendant trois ou quatre heures avant d’être remontés. Ils seront ensuite vidés et tout de suite remis à l’eau, entre 80 et 90 mètres sous nos pieds, 250 mètres derrière le bateau. Une fois le premier trait achevé, la langoustine n’offrira que très peu de répit à l’équipage jusqu’au retour au port.Ce matin, le premier trait est prometteur, une centaine de kilos. « On en fait cinq dans la journée », annonce le patron qui descend de la passerelle pour participer au tri. Au port de Lorient, on ne garde que les plus de 9 cm pour prendre soin de la ressource. Les plus petites repartent directement à la mer grâce aux goulottes installées depuis 2017 sur tous les langoustiniers lorientais. Avec des creux d’un à deux mètres, l’exercice est acrobatique et physique. Une pêche exigeante Et pas question de perdre du temps. Une fois triée par tailles, la langoustine est lavée pour être débarrassée de sa vase et rapidement mise en cale. Romain Boutouillet y a fait installer un système de vaporisation d’eau de mer à 4° pour la maintenir fraîche et vivante jusqu’à la criée. Le travail à peine terminé qu’il faut recommencer avec le deuxième trait de chalut jusqu’au cinquième et dernier, à 22 h 30. Le meilleur avec celui du matin. « La langoustine vit dans un terrier. Elle sort plutôt au lever du jour et à la tombée de la nuit », explique Romain Boutouillet qu’elle occupe jour et nuit.Il en ramènera plus de 300 kg aujourd’hui, avec quelques dizaines de kilos d’autres espèces capturées dans les mêmes filets. À 10 € le kilo à la criée, ça paiera la journée. Ce soir, la langoustine s’est montrée généreuse, mais ce n’est pas le cas tous les jours. La langoustine est aussi boudeuse, surtout quand les conditions météo sont difficiles comme cett

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