VIDÉO. À la découverte de la sélection skipper Région Normandie
par Ouest France
C’est dans une ambiance bon enfant, que les épreuves ont démarré à Cherbourg-en-Cotentin pour Paul Brandel (24 ans, Société des Régates du Havre), Jules Ducelier (26 ans, SRH), Paul Cousin (24 ans, club de voile de Saint-Aubin-Elbeuf), Pierrick Letouzé (25 ans, Yacht Club de Cherbourg) et Swann Pain (24 ans, YCC) avec une entrée en matière sportive mercredi matin suivie de tests météorologiques. « On a eu le droit à un 1 500 m, enchaîné avec une épreuve de “matossage”, où l’on a monté des sacs de 20 kg dans l’escalier. Mais aussi un 100 m, enchaîné avec un test de lucidité fait à partir de tests de logique, raconte le Havrais Jules Ducelier qui passait la sélection pour la deuxième fois après une tentative infructueuse en 2020. J’ai mal partout, comme tous les autres, mais ça s’est bien passé pour moi sauf la lucidité, je ne sais pas si je n’étais pas lucide ou pas logique (rires). »Garder la lucidité après l’effortDes tests concoctés par Leane Daclin, chargée de mission événementiel à la Ligue de Voile de Normandie, membre du jury qui a également mis à l’épreuve les cinq navigateurs en leur demandant à chacun de se présenter et de présenter le projet sur les réseaux sociaux au moyen d’une vidéo. Une nouveauté pour tester l’aisance de chaque candidat avec les outils de communication.Les entretiens qui ont rythmé toute la matinée du jeudi ont sûrement joué un rôle important dans le choix du nouveau skipper de la Région Normandie. « L’aspect gestion de projet est ultra-important, remarque Alexis Loison, membre du jury et ancien navigateur sur le Figaro Bénéteau III Région Normandie (2019-2021). On peut mettre le meilleur navigant, s’il ne sait pas gérer un projet, il va clairement exploser en vol. »Entre stress et confiance, chaque candidat a donné de sa personne pour montrer à l’ensemble du jury que son projet était le plus abouti. Si certains comme Jules Ducelier et Pierrick Letouzé étaient avantagés pour avoir déjà passé ces épreuves en 2020, d’autres arrivaient moins préparés, mais tout autant motivés. « J’ai compris l’essence même des entretiens la veille quand ils nous ont donné les objectifs, donc je n’avais pas préparé de PowerPoint comme d’autres, mais j’avais préparé les points que je voulais aborder avec eux », précise Swann Pain.Pour Alexis Loison, le lauréat doit d’abord être « un ambassadeur », mais aussi « performant car on souhaite que ce Figaro Région Normandie figure parmi les meilleures places, dès la première année en tant que bizut et qu’il devienne très vite un pilier de la série ».Sur ce point, chaque skipper a donc dû passer des épreuves de navigation. Et quoi de mieux que la compétition et quelques surprises pour tester l’adaptation de chacun sur l’eau. Mercredi après-midi, les navigateurs ont donc eu pour défi de faire des courses en solitaire sur des J80, des bateaux plutôt adaptés pour des équipages de 4-5 membres. « C’était assez intéressant et inattendu, car on connaît tous plus ou moins bien ce bateau pour avoir navigué dessus, mais pas en solitaire, explique Paul Brandel. On était à armes égales et c’était intéressant de se challenger là-dessus. C’était très fun. »Épreuves grandeur natureLes tests grandeur nature se sont déroulés sur les deux dernières journées avec des épreuves de navigation sur les Figaro III en duo le jeudi après-midi et en solitaire le vendredi matin dans la rade de Cherbourg, avec comme évaluateurs Alexis Loison et Guillaume Pirouelle. Une expérience qui aura permis de « découvrir le bateau » selon Pierrick Letouzé, mais aussi de « progresser tout au long de la journée » en ne faisant pas les mêmes erreurs, comme se tromper de voile au moment de partir sur l’eau.« On a pu voir tous les candidats qui se sont plus ou moins bien exprimés, avoue Guillaume Pirouelle, qui était à la place des cinq navigateurs trois ans auparavant et va devoir laisser sa place. C’est dans la continuité du projet d’aider la région à trouver le prochain skipper et l’accompagner au mieux. » Guillaume Pirouelle devra donc laisser les clés du Figaro Bénéteau III Région Normandie à Jules Ducelier qui a su se démarquer de ses adversaires durant ces trois longues journées de sélection.
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