VIDÉO. À la découverte de l'archipel Chausey avec l'un de ses habitants
par Ouest France - La sélection de la rédaction
Cet été, Ouest-France part à la découverte de trois îles du Ponant avec l’un ou l’une de ses habitants. Après l'île d'Yeu, dans le golfe de Gascogne (Pays de la Loire), et Belle-Île-en-Mer (Bretagne), notre série d'été s'achève par une virée aux îles Chausey. Situé à une heure de bateau de Granville (Manche), Chausey regroupe 365 îlots à marée basse et 52 à marée haute, en faisant l'un des plus grands archipels d'Europe. Site unique par sa beauté sauvage, ses grandes marées et sa faune diversifiée, Chausey reste un écrin de nature préservé du vacarme de la ville. Un petit paradis qui constitue un véritable terrain de jeu pour Hervé Hillard, 63 ans. Ce jeune retraité, ayant travaillé pour Ouest-France, nous embarque à bord de son bateau, le Jean-Marie-des-Îles, le temps d'une journée. Moins de dix habitants en hiver Les îles Chausey ont une singularité : elles sont majoritairement privées. « Les trois quarts de la Grande Île et l'intégralité de l'archipel sont une propriété privée. Ce sont trois familles qui gèrent ce site et s'en occupent depuis plus d'un siècle », précise Hervé. Il fait partie des quelques Chausiais - moins de 10 - résidant sur la Grande Île à l'année. « On se retrouve très isolés mais surtout très en intimité avec le lieu », raconte le Chausiais. En hiver, seuls deux bateaux par semaine font la liaison entre la Grande Île et Granville. Les quelques âmes peuplant l'archipel dépendent du continent pour les courses alimentaires et l'eau potable. Organisation et anticipation sont donc de mise. Arrivé l'été, l'archipel change radicalement de visage, accueillant environ 2 000 visiteurs par jour en haute saison. Un afflux de touristes qu'il faudrait « davantage réguler » selon Hervé. Une île préservée des voitures et vélosÀ Chausey, voitures et vélo sont proscrits. Les promenades se font à pied... et en bateau. Un moyen privilégié pour observer la faune (grands dauphins, phoques gris, cormorans) ou partir à la pêche au homard. Après quelques minutes de traversée entre les îlots, Hervé accoste sur l'île du Chapeau. L'occasion de s'aventurer dans les ruines d'une maison de carrier. « Pendant 1 000 ans, de l'an mil à 1954, quand les derniers carriers sont partis, Chausey a été une gigantesque mine de granit à ciel ouvert », explique celui qui a toujours habité à Chausey. Paradis des pêcheurs, Chausey a également été un repère de contrebandiers et pirates. Aujourd'hui, ses habitants sont principalement des retraités, école et ferme ayant disparu. Hervé souhaiterait que la population de l'île se redynamise, à l'image des trois jeunes pêcheurs professionnels installés à l'année. « Grandir ici, c'est une véritable école, ça fait prendre conscience dès le plus jeune âge de l'importance de protéger les espaces naturels ».
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25 décembre 2024 - leparisien