Est-ce l’allure des chevaux qui donne le rythme au speaker ou le débit impeccable de René Périgois qui impulse la cadence à la foulée des coureurs ? Ce samedi 16 avril, à l’occasion de la première journée du meeting de printemps à l’hippodrome de Châteaubriant, René Périgois a fait parler ses trente-six ans d’expérience et a commenté les sept courses, au galop et sans trébucher. Trente-six ans au micro des hippodromes de l’ouest « Quand on commente, il y a une montée d’adrénaline, même avec l’habitude », confie le speaker, originaire de Renazé, en Mayenne.
Son secret ? « Je me mets dans une sorte de bulle. Juste avant la course, en trois minutes, je retiens le nom de 16 à 18 chevaux. » Une sorte de bachotage : si vite appris, si vite oublié. « Quand les chevaux partent, je ne regarde pas leur numéro. J’associe le nom du cheval à la couleur du jockey », glisse René, juché en haut du mirador de La Métairie Neuve, jumelles à portée de main. De l’imprimerie au champ de courses, René Périgois est arrivé « par hasard » à commenter les courses de chevaux. Même s’il avoue une passion pour les chevaux depuis tout petit. Une passion venue du temps où ses parents l’emmenaient assister aux réunions hippiques, à Craon (Mayenne). L’imprimerie où travaillait René Périgois imprimait les programmes de courses et les speakers passaient les récupérer à l’atelier. Un jour, l’un d’eux lui a demandé s’il voulait commenter les prochaines courses, l’un des speakers ayant fait défaut. RencontresAujourd’hui, René Périgois fait « 65 à 70 vacations par an », à Craon, au Lion-d’Angers et à Châteaubriant. Le technicien de la fédération centre ouest n’envisage pas de raccrocher le micro avant encore quelques années. Davantage que les péripéties de courses, René Périgois retient de ses années sur les champs de courses, « les rencontres avec de belles personnes, des gens de pistes, aux bénévoles, en passant par les commissaires et les professionnels ».
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