VIDÉO. À Étretat, le surtourisme devient un casse-tête pour les habitants

par Ouest France - La sélection de la rédaction

« En dix ans, on a perdu un tiers de nos habitants », déplore Shaï Mallet, coprésidente de l'association Étretat Demain, une « fuite » engendrée par « des nuisances », « la montée globale des prix », en plus « des difficultés à se loger ». En cause ? Le « gros potentiel instagrammable des falaises », qui engendre un tourisme de quelques heures pour prendre des photos ainsi que le succès planétaire de la série Netflix sortie en 2021, « Lupin », gentleman cambrioleur dont l'histoire est liée à Étretat. Mais cet afflux n'engendre pas de si bonnes retombées économiques. Car 800 000 touristes « ne viennent qu’à la journée, ils ne dorment pas sur place », explique Shaï Mallet, et ceux qui ne viennent que pour deux heures « mangent une glace et repartent », sans aller forcément au restaurant. Pour Quentin Maze, pêcheur, ce tourisme de masse engendre une situation « de pire en pire ». « Les gens arrivent avec leur pique-nique, dégradent le lieu, laissent leurs déchets », raconte le marin de 35 ans né à Étretat. Son principal combat ? La disparition des galets - près de 400 kilos chaque été-, emportés comme souvenir : un geste qui a des conséquences directes sur l'écosystème local, mais aussi sur son activité. Pour limiter ce phénomène, la mairie a installé depuis janvier un sentier balisé et des barbelés qui délimitent le chemin, un dispositif « bienvenu et très attendu » par les habitants.À l'instar de ce qui se fait dans les calanques de Marseille, dans le sud du pays, l'instauration d'une jauge est aussi plébiscitée par Étretat Demain.

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