VIDEO. À Concarneau, ils manifestent pour dénoncer la fin de Via océan (ex-Saupiquet),
par Ouest France
Une centaine de personnes a manifesté ce mardi 9 janvier 2024 à Concarneau (Finistère) pour défendre l'avenir des salariés de la compagnie de pêches au thon Via Océan (ex-Saupiquet). Eprouvée par la crise que traverse la filière de la pêche au thon tropical, cette dernière se prépare à une cessation d'activité. 58 emplois, essentiellement dans le bassin de Concarneau, sont en jeu. « Saupiquet- Via Océan, 1977 - 2024 ». Un cercueil en bois en guise de protestation. Ce mardi 9 janvier 2024 à Concarneau (Finistère), les salariés de la compagnie des pêches au thon Via Océan (ex-Saupiquet) en passe d’être liquidée ont organisé un rassemblement devant les locaux de l’entreprise pour défendre leur avenir. 58 emplois sont en effet menacés. Pour l’occasion, une centaine de personnes a fait le déplacement. « Si l’un s’écroule, tout le monde va s’écrouler. »Dans les rangs, des salariés d’autres armements - comme celui de la Sapmer, compagnie de pêche au thon aussi en difficulté - sont venus soutenir leurs collègues. À l’image d’Eric, ancien navigant à la Sapmer : « On est tous dans le même panier. Si l’un s’écroule, tout le monde va s’écrouler. » Denis Juteau, délégué syndical CFDT à la CFTO - une autre compagnie des pêches au thon tropical - explique : «On est là pour soutenir nos collègues car il y a de grosses difficultés dans la filière pêche au thon tropical. Il nous faut des aides ! » CFTO, la Sapmer et Via Océan sont les trois grands armements français de thon tropical. Ce nom regroupe plusieurs espèces de poissons : les thons obèses, listao, et surtout albacore, que l’on retrouve le plus souvent dans nos boîtes de conserve. CFTO, comme Via Océan, est basé à Concarneau. C’est là aussi que la Sapmer, armement réunionnais, possède son pôle technique et opérationnel. Mais depuis plusieurs mois, toutes trois doivent faire face à une crise sans précédent.+++ Lire aussi. Thon tropical : comment la pêche française s’effrite peu à peuDans les rangs de la manifestation ce mardi matin, tous dénoncent un « manque de soutien des pouvoirs publics et un désintérêt pour la filière pêche qui se meurt ». Autre reproche : les restrictions européennes et françaises qu’ils estiment trop « lourdes » et « contraignantes »
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