VIDÉO. À Cholet, une matinée avec les bénévoles aux Jardins du cœur des Restos
par Ouest France
Quatre mille plants de poireaux, des dizaines de rangées de tomates et d'oignons et plusieurs tonnes de pommes de terre...Depuis près de 25 ans, les Jardins du cœur, cultivés par les bénévoles et les bénéficiaires des Restos du cœur à Cholet (Maine-et-Loire), nourrissent des centaines de familles du Choletais. Ce matin du mardi 20 août 2024, c'est l'effervescence, aux Jardins du cœur, route de Toutlemonde à Cholet (Maine-et-Loire). Bien que seuls deux bénévoles jardiniers et deux bénéficiaires de l'association, ont répondu présent, il y avait de quoi s'occuper. Lire aussi : Précaire ou pas, aux Restos du cœur de Cholet, l’accueil est « inconditionnel »Chaque mardi matin, de 8 h 45 à 11 h 30, des petites mains « binent et désherbent », alors que les sourires se répondent et les âmes chaleureuses discutent. La surface totale des jardins est de 8 000 m2. Certains bénévoles reviennent même d'autres jours dans la semaine ainsi que le week-end pour poursuivre le travail.« Certains ont plus de mal à prendre des poireaux »« On a du mal à motiver les bénéficiaires à nous donner un coup de main. On tourne avec une petite équipe, entre quatre et dix, avec les accueillis », regrette Michel Lumineau, bénévole responsable du jardin. Lors des distributions du mardi et du vendredi, auprès de plus de 220 familles, chaque semaine, les pommes de terre restent le légume préféré. « Certains ont plus de mal à prendre des poireaux par exemple. Selon les pays d'origine des bénéficiaires, les goûts changent. En France, on a l'habitude de cuisiner ce légume, mais ce n'est pas le cas partout dans le monde ! », détaille-t-il, dans un grand sourire.Donner de son tempsPour Valérie, 33 ans et Patricia, 68 ans, deux bénéficiaires depuis des années, les Jardins sont « un bol d'air dans une vie pas toujours facile ». Elles viennent - presque - tous les mardis matin pour prêter main forte aux bénévoles. Pour Patricia, ancienne femme de ménage, à la retraite depuis deux ans, « c'est le minimum ». Elle estime qu'elle doit aussi participer à la vie des Restos du cœur puisqu'elle bénéficie des colis alimentaires. « Je trouve ça injuste que tous les bénéficiaires ne pensent pas ainsi. Si les motivés ne ramassaient pas les légumes, ne cultivaient pas la terre, on n'aurait rien dans les colis. » Elle pense même que l'association devrait conditionner certaines distributions à la participation des familles. De son côté, Jean-Marc Thomas, le président, est catégorique : « Ce n'e
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