VIDÉO. A Carnac, l’installation sonore « L’infini(e) limite » inaugurée
par Ouest France
« Artiste sonore et musicien avant tout ». Voilà comment se définit Lamozé. Ici dans le lien inspirant des mégalithes de Carnac (Morbihan), une bien étrange installation contemporaine interpelle le passant qui de Kermario à Kerlescan, remonte naturellement le temps.Pas de cahier des chargesLà, à proximité de l’endroit où les moutons paissent entre les menhirs en toute quiétude, se trouve l’œuvre monumentale, intitulée L’infini(e) limite, composée de sept métaloniths (mégalithes en métal). Une installation s’inspirant de la géométrie sacrée des sites mégalithiques de la préhistoire. C’est ici, en quelque sorte, un hommage aux tout premiers créateurs du temps néolithique. « Carnac, où je venais en vacances enfants, sonne comme deux pierres qu’on va frapper. J’imagine, entre – 5 000 et – 3 000 avant notre ère, que ce lieu était sacrément bruyant », tant aujourd’hui, il est vrai, le silence règne. « Pas de cahier de charges à respecter » Ainsi Lamozé y inscrit une œuvre sonore reflet des temps immémoriaux.Le passé resurgitPour ce faire, il a fait appel aux collections du Musée de l’Homme, détenteur d’instruments en pierres taillés qui peuvent tenir une note jusqu’à dix secondes. En utilisant des flûtes à os, de percussions et lithophones, c’est le passé qui resurgit. Une expérience immersive qui change au gré de l’endroit et du moment où l’on se trouve, intégrant l’environnement sonore immédiat, au cœur du centre des monuments nationaux. Cette installation est le fruit du programme artistique du ministère de la Culture « Mondes nouveaux ». « Il n’y avait pas de cahier de charges à respecter. La proposition sur ce site classe est ainsi née d’une inspiration. Et cette proposition libre est assez rare pour être souligné », plaide Lamozé, qui espère que l’installation sera « perçue » par les Carnacois et les promeneurs. Elle va en tout cas se fondre dans le décor jusqu’à fin juin. Et si, par hasard, on ne trouve pas l’installation contemporaine, il suffit de se reporter au plan XXL du site, dessiné sur l’un des pignons de la maison du Belge ; à l’entrée de la route de Kerlescan. Un autre geste artistique, signé cette fois par Erika Raio.
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24 novembre 2024 - leparisien