VIDÉO. À Brest, les salariés de Damen manifestent devant la sous-préfecture hautement gardée
par Ouest France
Deux semaines après leur dernière mobilisation, une soixantaine de salariés du groupe de réparation navale Damen ont de nouveau manifesté ce lundi 3 janvier 2022, à Brest (Finistère). Avec deux revendications en ligne de mire : la suspension du RAT, pour « Repérage amiante avant travaux », une nouvelle norme qui doit s’appliquer à compter du 1er janvier 2022 , et la prolongation de l’Acaata, l’Allocation de cessation anticipée d’activité des travailleurs de l’amiante. " Cela pourrait entraîner une grosse perte dans l’économie portuaire avec des bateaux qui ne pourraient pas venir, ainsi qu’une qualité de santé des ouvriers qui serait dégradée ", déplore Jocelyn Gourves, magasinier à Damen depuis 17 ans et syndicaliste CGT.Après avoir échangé avec le député du Finistère Didier Le Gac au siège de leur entreprise, sur le port de commerce de Brest, ils ont formé un cortège pour se rendre à la sous-préfecture. Ils y ont été accueillis vers 11h par plusieurs fourgons de police et un important dispositif leur bloquant l’accès. Lors de la mobilisation du 17 décembre 2021, la tension était en effet fortement montée après que les manifestants ont mis le feu devant le portail du bâtiment. “La dernière fois, nous étions venus avec des fumigènes et des palettes, des armes pour montrer le rapport de force, reconnaît le salarié. Mais cette fois, ce n’était pas le cas : nous avons voulu prouver que nous étions aussi ouverts au dialogue.” Rien n’y a fait : les salariés sont restés sous la pluie avec leur banderole, bloqués par de la rubalise. À 12h, ils n’avaient pas été reçus par le sous-préfet, comme ils le demandaient. " On a fait un pas en avant en venant jusqu’ici et on a été accueillis par des gardes. On aurait voulu qu’il vienne nous rencontrer mais il reste sourd à notre demande ", regrette Jocelyn Gourves.
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