VIDÉO. À Ancenis, les agriculteurs tirent le premier coup de semonce contre le Mercosur

par Ouest France

Des agriculteurs ont pris leurs quartiers à l’entrée de la zone commerciale de l’espace 23 d’Ancenis-Saint-Géréon, ce lundi 18 novembre, en soirée. Un message a été bombé sur une bâche verte à l’entrée du rond-point des 13-Prés : « Mercosur=merde ». Ce lundi 18 novembre, vers 19 h 45, les agriculteurs ont pris leurs quartiers au rond point des 13-Prés d’Ancenis-Saint-Géréon. Aujourd’hui, aucun blocage de route n’était prévu mais les premiers coups de semonce sont tirés. Un message a été bombé sur une bâche verte à l’entrée de la zone commerciale de l’espace 23 : « Mercosur=merde ».Comme dans 80 points de manifestation en France, les agriculteurs du pays d’Ancenis ont répondu à l’appel de la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles et des Jeunes agriculteurs (JA) hostiles à l’accord de libre-échange entre l’Union européenne et le Mercorsur (Argentine, Brésil, Uruguay, Paraguay et Bolivie). Sa signature serait perçue, à leurs yeux, comme « une provocation » et un coup de fourche escamotant un peu plus leurs revenus et leur trésorerie, pour peu qu’il en reste, après de mauvaises récoltes liées aux intempéries et un volet sanitaire compliqué à gérer.  De la volaille « javellisée » et du bœuf « hormoné »  « Le Président de la République doit mettre son véto au Mercosur. Il y a l’intention et la déclaration, martèle Mickaël Trichet, président de la FNSEA en Loire-Atlantique et éleveur de vaches charolaises allaitantes à Ligné, près d’Ancenis. C’est bien de dire qu’on nous aime mais là, c’est un acte qu’il nous faut. On veut qu’il empêche l’Europe de signer un accord bilatéral sur l’importation de 180 000 tonnes de volaille javellisée et de 99 000 tonnes de bœuf hormoné. »  Au même endroit, le 2 février 2024, les agriculteurs du pays d’Ancenis avec une quarantaine de tracteurs, étaient venus dénoncer le non-respect de la loi Égalim « contournée par les centrales d’achat étrangères et une distorsion de concurrence ». Dix mois ont passé depuis le mouvement de ras-le-bol des agriculteurs. La sortie de crise agricole, « même si des aménagements fiscaux ont été réalisés », reconnaît Mickaël Trichet, semble s’embourber dans le Mercosur. Ils n’étaient qu’une dizaine à Ancenis ce soir mais préviennent : « L’époque où les gens faisaient le dos rond est révolu. On ne va rien lâcher ! »

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