Vendée Globe : le poisson volant, le visiteur inattendu des skippers
par leparisien
Écorché à la joue par l’aileron d’un poisson au sud de l’Océan Indien en plein Vendée Globe, le skipper Jean Le Cam gardera en souvenir de ce compagnon de mer une large cicatrice. « Ça m’a sonné », explique le marin sous le choc dans une vidéo où il expose sa blessure à ses fans. Si se faire percuter sur son bateau est exceptionnel, rencontrer un poisson volant reste un épisode courant lors des courses au large.Amateur d’eau chaude, le poisson volant est présent en masse entre les tropiques. « Ils arrivent surtout la nuit, parce qu’ils ne voient pas les bateaux », explique Samantha Davies, skipper sur Initiative cœur. « Ils sautent pour échapper aux prédateurs et finissent sur le pont, il faut donc éviter de sortir à ce moment-là ». A 22 nœuds, soit 44 km/h, le choc peut être brutal et la blessure profonde.« Sur un bateau, il faut soigner vite. On n’est pas dans un environnement stérile, ça peut vite s’infecter et devenir grave. » Autre problème rencontré fréquemment sur le Vendée Globe : les poissons volants coincés dans les recoins des monocoques. « Il y a plein de petits endroits où ils peuvent être piégés et l’odeur du poisson pourri sous les températures des Tropiques, ça devient vite insupportable », insiste Davies avec le sourire. Pour éviter l’asphyxie, la seule solution des marins reste de partir à la recherche de ces « intrus » afin d’en remettre un maximum à l’eau.
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