Van Gogh le suicidé de la société
par euronews-fr
Le poids des mots. Le choc des peintures: le musée d’Orsay propose une exposition d’oeuvres de Van Gogh, accompagnée des écrits enflammés d’Antonin Artaud sur le peintre.“Non, Van Gogh n‘était pas fou”. C’est la société qui l’a poussé au désespoir et au suicide, clame en 1947 l‘écrivain français, qui sort lui-même de neuf ans d’internement psychiatrique.Intitulée “Van Gogh, le suicidé de la société”, l’exposition présente 45 tableaux et sept dessins du peintre d’origine hollandaise. Isabelle Cahn, conservateur en chef au musée d’Orsay : “Le texte d’Artaud est très intéressant parce qu’il va à l’encontre de toutes les idées reçues sur Van Gogh et surtout sur une thèse parue à l‘époque sur le diagnostic de la folie de Vang Gogh et Artaud lui écrit, non Van Gogh n’est pas fou. Il a été poussé au suicide par une société qui a refusé son oeuvre.”En 1890, Van Gogh s’installe à Auvers-sur-Oise où vit le docteur Paul Gachet, médecin et collectionneur. Son portrait par Van Gogh est imprégné du poids de la mélancolie.Artaud est persuadé que Gachet est la “cause directe” de la mort de Van Gogh car, assure-t-il, “il le détestait comme peintre et par dessus tout comme génie”.Isabelle Cahn : “Je pense que les émotions qui nous étreignent sont des émotions humaines, ce n’est pas l’angoisse ce sont les artistes qui portent notre angoisse. C’est l’angoisse de la société de leur époque et dans laquelle on peut aussi retrouver des angoisses contemporaines. Mais il nous montre surtout comment on peut les dépasser à travers l’art et je crois que c’est une grande aide au contraire. Ça ne sert à rien au contraire de gommer les interrogations qui sont tout simplement humaines ou nos aspirations. Il faut juste les montrer d’une façon la plus belle possible et les artistes sont là pour nous aider”. “Van Gogh, le suicidé de la société” à voir au musée d’Orsay à Paris jusqu’au mois de juillet.
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