Vaccins et variants : « Les personnes plus vulnérables devront avoir des rappels »
par leparisien
Malgré une campagne vaccinale intensive, avec près de 7 millions de dosesinjectées sur 19 millions d’habitants, le Chili bat des records decontaminations depuis plusieurs jours. Le 8 avril dernier, 8 195 caspositifs ont été confirmés. Du jamais-vu. Les hôpitaux sont quasi saturés, avecmême des patients plus jeunes que lors de la première vague. Le pays a donc décidéde fermer ses frontières tout le mois d’avril et de reconfiner ses habitants.Même constat chez les pays voisins comme la Bolivie, le Brésil et le Pérou :la plupart des pays d'Amérique du sudtentent tous de freiner la hausse brutale des contaminations, liées entreautre, à la présence de nouveaux variants brésiliens, plus difficiles àcombattre sur le plan vaccinal. Au Chili, la majorité des personnes vaccinéesont en effet reçu une première dose du vaccin chinois Sinovac. Or tout récemment,une étude a démontré que le vaccin chinois n’était efficace qu’à 56 % aprèsdeux doses et de seulement 3 % après une dose.Pour Benjamin Davido, infectiologue à l’hôpital Poincaré de Garches, il esttemps aujourd’hui d’adapter une nouvelle stratégie vaccinale en fonction des variantsprésents dans différents pays. « Je pense que les laboratoires qui mettentau point les vaccins contre le Covid doivent s’exprimer clairement sur l’efficacitéde leurs produits face aux variants. Les seules données probantes que nous ayionsportent sur le variant anglais. C’est un sujet important parce qu’aujourd’hui,on n’a plus droit à l’erreur. Ça ne sert à rien d’utiliser un vaccin s’il neprend pas en compte les variants ( brésiliens ou sud-africains) qui sont majoritairesdans certains pays », estime le virologue.
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