Urgence climatique : le rapport du GIEC.
par Kangai News
Le groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (Giec) publie un nouveau rapport lundi 8 octobre sur le réchauffement climatique. Les spécialistes appellent à limiter le réchauffement climatique à 1,5°C plutôt qu'à 2°C. Le rapport met aussi en évidence un certain nombre d'impacts du changement climatique qui pourraient être évités en limitant la progression du réchauffement. + 1,5°C de réchauffement entre 2030 et 2052 Dans leur rapport, les scientifiques expliquent qu'"au rythme actuel, nous allons atteindre les 1,5°C de réchauffement entre 2030 et 2052", faute de réduction massive des émissions de gaz à effet de serre. Se rapprocher d'un réchauffement de + 2°C aurait des impacts irréversibles sur certaines espèces animales ou végétales, comme les coraux, la toundra et la forêt boréale. Quelque 6 % des insectes, 8% des plantes, et 4% des animaux vertébrés perdraient la moitié de leur habitat. Si on dépasse le seuil de 1,5°C, ils seront deux fois plus nombreux à disparaître. Nos journées seront également plus chaudes mais surtout nos nuits. En France, par exemple on peut s'attendre à une hausse des températures de 4,5°C. Si on rate l'objectif, nous aurons une hausse de 6°C. Pourtant, il est important que la température baisse la nuit par rapport à la journée notamment pour supporter les canicules. Un réchauffement de 1,5°C limiterait aussi la hausse du niveau de la mer de 10 cm, et 10 millions d'habitants seraient ainsi préservés de la submersion marine. Le risque également, c'est qu'il y ait plus de maladies comme la malaria et la dengue, mais aussi davantage de pollution à l'ozone. Réduire les émissions de 45% d'ici 2030 "Cela demande des changements sans précédent", assurent les climatologues. Il faut vite réduire nos émissions de gaz à effet de serre de 45% d'ici 2030 par rapport à leur niveau de 2010 et il faut enlever du CO2 de l'atmosphère : planter des forêts, absorber la pollution. Les techniques existent, mais elles ne sont pas encore déployées à grande échelle. Les deux prochaines années sont les plus importantes de notre histoire, assurent les experts. Ce rapport avait été demandé au Giec, par les gouvernements, lors de la COP21 à Paris. Réunis la semaine dernière en Corée du Sud, à Incheon, les experts climat de l'ONU ont étudié 6 000 publications scientifiques. À présent, les États pourront s'appuyer sur ce rapport pour revoir à la hausse leurs ambitions climatiques en vue de la COP24, organisée le 3 décembre prochain en Pologne.
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