Une magistrate a ordonné une preuve ADN dans le cadre d'une demande en paternité.
Dali aurait adoré. Agiter des nuées d'avocats, poser des casse-tête à la justice et sortir de sa tombe aussi longtemps après sa mort... Une juge de Madrid vient d'ordonner l'exhumation de Salvador Dali, mort en 1989 à l'âge de 84 ans, pour faire une preuve d'ADN dans le cadre d'une affaire de demande en paternité.
Il s'agit de déterminer si le peintre est réellement le père biologique de Pilar Abel, une habitante de Gérone qui demande à être reconnue comme sa fille. "L'étude de l'ADN du cadavre est nécessaire car il n'existe pas d'autres restes biologiques ni personnels pour effectuer une comparaison", indique la magistrate. Les opérations pourraient avoir lieu en juillet, selon l'avocat de la plaignante.
Des années de combat
Pilar Abel Martinez est née en février 1956 à Figueras, le village catalan proche de la frontière avec la France où Dali se trouve enterré. Sa mère lui avait toujours raconté qu'elle était le fruit d'une relation clandestine avec le peintre, alors qu'il vivait dans le petit village voisin de Port Lligat (près de Cadaqués) où elle était employée à garder des enfants pour une famille qui passait de longues périodes sur place.
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