Une vente aux enchères de masques sacrés Hopis très critiquée
par Le Monde
Les masques des Indiens Hopis et Apaches San Carlos se sont bien vendus lundi à l'Hôtel des ventes Drouot à Paris, malgré les demandes des Etats-Unis et d'associations de défense aborigène de différer la vente aux enchères.La raison de cette réclamation : les 24 masques « Katsinam » sont considérés comme sacrés par les tribus. Alain Leroy, commissaire-priseur de la vente a objecté que « le droit, qu'il soit américain ou français, dit la même chose: liberté de culte des uns et des autres, et un objet n'est pas hors-commerce simplement parce qu'il est sacré pour une personne ou pour une autre ».Selon Pierre Servan-Schreiber, avocat-défenseur des Hopis, « il ne s'agissait que de 25 masques Hopi sur 400 objets » qui étaient concernés. « Il y a une volonté politique de ne pas laisser les Hopis réclamer leurs biens, c'est aussi simple que ça », a-t-il ajouté.La société d'enchères EVE a indiqué à l'AFP que la vente de ces masques avait rapporté au total quelque 520 375 euros.
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