Un missile frappe la Pologne, l'OTAN en état d'alerte
par Huffington Post
INTERNATIONAL - La guerre en Ukraine prend-elle un nouveau tournant ? La tension est en tout cas montée d’un cran mardi 15 novembre après-midi, après la mort de deux personnes en Pologne tuées par un missile tombé dans le village de Przewodow, près de la frontière ukrainienne en fin d’après-midi. Après l’agitation de la communauté internationale face à ce qui pourrait être une attaque russe sur le territoire d’un membre de l’OTAN, le président polonais Andrzej Duda a rapidement temporisé. Il a affirmé qu’il n’y avait à ce stade pas de « preuve univoque » sur l’origine du tir du missile meurtrier, « très probablement de fabrication russe » selon lui, ce que nie la Russie. « Une enquête est en cours », a-t-il relevé, affirmant qu’il s’agissait d’un incident « isolé ». Comme le souligne le New York Times, qui cite des experts militaires, rien ne permet en effet d’affirmer que le missile a bien été tiré par l’armée russe. D’après le quotidien américain, Kiev et Moscou utilisent tous les deux des missiles fabriqués en Russie. Il pourrait également s’agir d’un missile tiré par Moscou dévié de sa trajectoire après avoir été intercepté par un missile de défense ukrainien, et non d’une frappe intentionnelle. Sur Franceinfo l’ancien chef de la mission militaire française auprès de l’ONU Dominique Trinquant, pense également plus à une erreur qu’à une attaque délibérée. « L’enquête va vite déterminer si ce sont bien des missiles russes. Si c’est le cas, il est probable que ce soit des erreurs de guidage de missiles et non pas une volonté délibérée de taper en Pologne », affirme-t-il. « Ça montre une fois de plus que le guidage des missiles russes est problématique, même s’ils pourront trouver une excuse du style ’’les signaux GPS sont brouillés par les Occidentaux et c’est pour ça que nos missiles ne fonctionnent pas bien’’ », ajoute-t-il. Il pourrait également s’agir d’un missile ukrainien dévié de sa trajectoire, comme le souligne toujours sur Franceinfo le colonel de réserve Pierre Servent, expert militaire. Face à la « pluie de missiles et de drones suicides » russes en Ukraine, il est possible que « des systèmes de défense sol-air ukrainiens aient raté leur cible ou éventuellement aient touché des missiles russes et que l’impact et la trajectoire ont pu conduire le missile à poursuivre sa course, avec en partie des débris de missiles ukrainiens en territoire polonais ». C’est aussi l’option privilégiée par les Américains, selon les premiers élements de l’enquête relayés à l’agence AP. Pour l’instant, ce ne sont que des hypothèses et personne n’ose croire à une frappe russe intentionnelle. Pour une bonne raison : si tel était le cas, l’article 5 de l’OTAN qui dispose qu’une attaque sur l’un des membres de l’OTAN est une attaque sur tous les autres membres, pourrait être invoqué. Cela déclencherait un mécanisme de riposte contre Moscou. En attendant d’en savoir plus, les dirigeants des grandes puissances du G7 (États-Unis, France, Allemagne, Royaume-Uni, Italie, Canada, Japon) se sont réunis en urgence en Indonésie, en marge du sommet du G20. Une réunion de l’OTAN a également débuté à Bruxelles. ----- Abonnez-vous à la chaîne YouTube du HuffPost dès maintenant : https://www.youtube.com/c/lehuffpost Pour plus de contenu du HuffPost: Web: https://www.huffingtonpost.fr/ Facebook: https://www.facebook.com/LeHuffPost/ Twitter: https://twitter.com/LeHuffPost Instagram: https://www.instagram.com/lehuffpost/ Pour recevoir gratuitement notre newsletter quotidienne: https://www.huffingtonpost.fr/newsletter/default/
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