Un faux policier récidiviste "coffré" par de vrais policiers à Marseille
par La Provence
Samy A., déjà connu pour avoir trompé des fonctionnaires de police parisiens, a tenté de se faire passer pour un homme de la PJ devant la boîte de nuit "Le Miami", dans la nuit de vendredi à samedi. Il a été placé en garde à vue. L'histoire fait déjà sourire dans la police marseillaise… qui a eu sur ce coup plus de flair que les fonctionnaires parisiens. Dans la nuit de vendredi 29 à samedi 30 novembre, après avoir tenté sans succès de contacter un commissariat de la cité phocéenne, un jeune homme se présentant comme un "flic" de la police judiciaire (PJ) parisienne, hors service, a appelé le 17. À l'opérateur, Samy A., âgé de 23 ans, a expliqué qu'il venait de repérer dans la boîte de nuit "Le Miami" (quartier de Saint-Marcel, dans le 11e arrondissement) l'un de ses "objectifs", un homme recherché pour des vols avec violence, qu'il fallait interpeller. Il disait en avoir avisé sa hiérarchie et réclamait pour ce faire un équipage de la Brigade anticriminalité (BAC) en renfort. Malgré son aplomb et un vocabulaire policier maîtrisé à la perfection, l'histoire du jeune homme a étonné, et encouragé les policiers de permanence à faire quelques vérifications, tandis que des effectifs convergeaient vers la discothèque. Son nom n'apparaissait nulle part sur les fichiers du ministère de l'Intérieur ; et pour cause, il s'agissait d'un pseudonyme. En patrouilles avec les policiers parisiens Mais en remontant sa trace grâce à sa ligne téléphonique, les fonctionnaires ont compris qu'ils se trouvaient face à un faux policier ; qui avait déjà sévi en région parisienne. Interpellé devant "Le Miami", le jeune homme a été placé en garde à vue dans la foulée, laquelle a été prolongée ce dimanche. Le parquet devrait décider ce lundi matin les suites à donner à cette affaire. Au printemps et à l'été 2022, trompant la vigilance d'au moins quatre unités de police de Paris (dont un commissariat et deux BAC), Samy A. s'était fait passer pour un policier, patrouillant avec eux et faisant réaliser des contrôles. Il n'en était pas à son coup d'essai, et se serait ainsi prétendu contrôleur de trains ou membre de la brigade des réseaux ferrés, selon plusieurs médias nationaux et locaux qui avaient à l'époque relaté son histoire. Poursuivi pour " dénonciation mensongère à une autorité judiciaire ou administrative entraînant des recherches inutiles " et " usurpation de titre, diplôme ou droit d'immixtion dans la fonction publique", il avait été placé en détention provisoire dans l'attente de son procès.
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