Un défi fou au 10 km Le Maine Libre : il court les yeux bandés et termine la course en 47 minutes
par Le Maine Libre
Fabrice Didier a relevé son nouveau défi ce samedi 18 novembre 2023 : courir le 10 km du Maine Libre les yeux bandés, au profit de l’association Les Chiens guides d’aveugle de l’Ouest. Une seconde expérience pour cet homme de défi, qui avait déjà vécu une course à l’aveugle lors du Paris-Versailles avec un de ses collègues. Pour cette nouvelle aventure, il avait besoin d’un nouveau partenaire pour le guider. Il a pris attache avec Jérémy Diguer, féru de sport et passionné d’Ironman, qui court depuis 5 ans avec son voisin d’enfance Thomas Maillard, en fauteuil roulant. Le duo n’a pas hésité longtemps, heureux de ce nouveau challenge. Un seul entraînement « C’est vraiment une nouvelle expérience pour nous, d’autant qu’on a réalisé un seul entraînement tous les trois donc nous n’avons pas encore beaucoup de repères communs », observait Jérémy Diguer avant le départ du 10 km. Le trio espérait réaliser « un chrono entre 45 et 50 minutes. On ne se met aucune pression, on verra bien. Cela dépendra beaucoup de nos impressions ». Fabrice Didier craignait notamment les sous-bois et les souches, pouvant le faire chuter. Parti quelques secondes avant la deuxième vague, le trio a été ultra-efficace et a franchi la ligne d’arrivée 47 minutes après le départ. « C’était vraiment super sympa, on a pris beaucoup de plaisir. On a bien gazé sur le plat, dans les montées c’était un peu plus compliqué, dans les bois aussi, le terrain était glissant, on a eu une petite chute mais ça l’a fait, on s’est relevés », raconte Jérémy, à peine fatigué par l’effort fourni. « Sensation que le temps passe plus vite » Pour Fabrice Didier, la récupération a été à peine plus longue. Il a juste fallu à ses yeux le temps de se réadapter. « C’est une sensation un peu étrange de courir les yeux bandés. J’ai l’impression que le temps passe plus vite. » Le Sarthois s’est tenu à la poignée du fauteuil de Thomas, la main de Jérémy sur la sienne. « Il me faisait des pressions et m’indiquait quand et où tourner, quels étaient les obstacles. J’ai l’impression d’avoir développé mon ouïe, je percevais la présence des gens autour de moi, quand ils me doublaient… Le plus difficile, cela a été les sous-bois. Mais c’est un parcours que je connais très bien. Étant d’origine allonnaise, j’ai eu l’occasion de beaucoup le pratiquer. » Thomas était ravi lui aussi de l’expérience, même si en ouvrant la route à ses partenaires, il a pris la boue de plein fouet. Une fois la ligne d’arrivée passée, accolades et félicitations ont afflué dans une joyeuse ambiance. Autant pour le défi que pour le chrono réalisés.
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