Un ancien aide-soignant condamné à 12 ans pour des viols dans une maison de retraite
par Kangai News
Un ancien aide-soignant a été condamné, ce jeudi, à 12 ans de réclusion par la cour criminelle des Yvelines pour des viols et agressions sexuelles de trois patientes atteintes d'Alzheimer dans une maison de retraite. L'accusé, 59 ans, cheveux blancs, front dégarni et allure effacée, a d'abord travaillé dans un établissement à Garches (Hauts-de-Seine) pendant dix-neuf ans avant d'être barman pendant cinq ans. À partir de 2007, il a été embauché à la maison de retraite de Saint-Rémy-les-Chevreuses. Dans cet établissement, il a reconnu avoir imposé des caresses à trois patientes et des pénétrations digitales à deux d'entre elles, évoquant des « pulsions » pour expliquer son geste. Il avait été surpris par une de ses collègues, pantalon baissé, près du lit d'une résidente octogénaire, entraînant une plainte de la directrice de l'établissement en avril 2018. « Des proies faciles » « Ce que j'ai fait est vraiment regrettable, je n'aurais jamais dû le faire », s'est excusé l'aide-soignant, parlant de « grosse bêtise ». « Ces trois femmes faisaient partie des plus vulnérables de l'établissement », a tancé l'avocate de la famille d'une des victimes, Me Carine Durrieu-Debolt. « Elles étaient des proies faciles ». L'avocate a souligné « l'absence criante des victimes » à l'audience, incapables de s'exprimer ou de décrire les faits dont elles ont été victimes en raison de leur maladie. « On ne sait que ce que l'accusé a bien voulu nous dire », a-t-elle regretté. Une situation qui constitue un « avantage » pour l'accusé, a assuré l'avocat général dans son réquisitoire. « On ne peut pas se satisfaire de ses seules déclarations », a-t-il insisté, considérant que le nombre d'agressions commises par l'accusé pourrait être bien plus élevé que les trois seules qu'il a reconnues. « La lâcheté d'un faible face à plus faible » Le magistrat avait requis 14 ans d'emprisonnement pour sanctionner « la lâcheté d'un faible face à plus faible ». « Votre accusation doit reposer sur des éléments objectifs », lui a répondu l'avocat de l'accusé, Me Sammy Jeanbart, pour qui « réclamer 14 ans de réclusion de criminelle parce qu'il aurait pu se passer plein de choses, c'est inadmissible ».
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