La chancelière allemande Angela Merkel l’a su jeudi : un agent allemand soupçonné d’avoir espionné pour le compte des Etats-Unis a été arrêté. Ironie de l’histoire, ce sont des parlementaires chargés d’une enquête sur l’espionnage de l’Agence nationale de sécurité américaine, la NSA, qui auraient été espionnés par cet Allemand travaillant pour les services de renseignements fédéraux.
“C’est un incident très grave, a indiqué le porte-parole du gouvernement allemand Steffen Seibert. C’est pourquoi le procureur fédéral s’est activé. L’espionnage n’est pas quelque chose que nous traitons à la légère. C’est une affaire pour le procureur fédéral et le bureau d’enquête criminelle. Elle est à présent dans de très bonnes mains”.
Thomas Oppermann, chef du groupe parlementaire du SPD, le parti social-démocrate, membre de la coalition gouvernementale, a dénoncé “une atteinte inouïe à la liberté parlementaire” allemande. “Aucune circonstance ne justifie qu’une puissance mondiale, en particulier un pays ami, recrute des employés des services de renseignements allemands pour espionner le travail (des membres) de la commission d’enquête parlementaire sur la NSA.”
Alors que la classe politique allemande avait déjà été échaudée par le piratage présumé du portable d’Angela Merkel par la NSA, certains, comme les Verts appellent à examiner toutes les coopérations avec les services de renseignements amis.
Avec AFP, AP et Reuters
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