Ukraine: l'impasse diplomatique
par euronews-fr
Les ministres russe et américain des Affaires étrangères ont longuement discuté ce vendredi à Londres – c‘était leur quatrième rencontre en 10 jours. Mais pas plus que les fois précédentes, ils n’ont pu trouver de terrain d’entente.Ce qui cristallise les tensions, c’est la Crimée, en passe de faire sécession et de rejoindre le giron russe.“Le cas de la Crimée doit être compris au regard de l’histoire, et ce, indépendamment du fait qu’il puisse y avoir ou pas des précédents”, a expliqué le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov. Et d’ajouter : “C’est un fait – et il faut que tout le monde en soit bien bien conscient et je le dis très clairement : la Crimée a beaucoup plus d’importance pour la Russie que n’en ont les Comores pour la France ou les Malouines pour le Royaume-Uni”.Les lignes ne devraient pas bouger dans l’immédiat puisque, apparemment, le président russe Vladimir Poutine ne se prononcera sur l’Ukraine qu’après le référendum de dimanche.Les Occidentaux considèrent toujours ce scrutin comme “illégitime” et “illégal”. Le secrétaire d’Etat américain John Kerry a d’ailleurs redit que l’attitude de Moscou “aura des conséquences”, sans donner davantage de détails sur d‘éventuelles sanctions.“Nous espérons que le président Poutine aura bien compris que nous ne formulons pas de menaces, nous ne visons personne individuellement, a-t-il commenté. Ce que nous disons, c’est que c’est une question de respect du droit international, de respect des organismes multilatéraux mis en place après la Seconde Guerre mondiale et de respect des règles et des normes en matière d’annexion, de sécession et d’indépendance, et de l’attitude que les Etats doivent adopter”.
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