Deux semaines après son élection dans un climat tendu, le nouveau président de l’Ukraine, Petro Porochenko, est investi samedi 7 juin. Alors, la capitale, Kiev, se prépare à un événement qui, espèrent ses habitants, sera le signal de départ de la pacification d’une nation menacée de partition. Car la Crimée a déjà fait sécession pour rejoindre la Russie. Et l’est du pays est en proie à des affrontements sanglants entre rebelles pro-russes et l’armée.
“Il va essayer de trouver des arrangements avec la Russie, veut croire le nouveau directeur de la télévision nationale publique ukrainienne (NTU), Zurab Alasania. Car il sait bien que notre économie est très liée à celle de la Russie et il y a la question du gaz.” “Aussi loin que je me souvienne, poursuit-il, les manoeuvres économiques de la Russie ont coûté cher à l’homme d’affaires Porochenko. Mais en tant qu’homme d’Etat, il est prêt à faire fi de ses propres intérêts.”
Cela dit, l’urgence pour le nouveau président est de mettre fin aux troubles dans les zones séparatistes du pays. Et l’annonce par la Russie de l’envoi d’un ambassadeur à sa cérémonie d’investiture est, dans cette perspective, encourageante. Son chemin est néanmoins semé d’obstacles.
« Stabiliser la situation dans l’est de l’Ukraine est, certes, la priorité des priorités pour Porochenko, estime notre journaliste à Kiev, Angelina Kariakina. Mais le pays attend surtout des réformes structurelles. Et pour cela, il lui faudra une équipe solide et un nouveau Parlement. Donc organiser de nouvelles élections. »
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