Le nouveau président de l’Ukraine, Petro Porochenko, sera investi samedi 7 juin. La capitale, Kiev, se prépare à un événement qui, espèrent ses habitants, sera le signal de départ de la pacification d’une nation menacée de partition. Car la Crimée a déjà fait sécession, pour rejoindre la Russie. Et l’est du pays est l’objet d’une confrontation sanglante entre rebelles pro-russes et l’armée.
“Beaucoup de membres de notre Parti des régions respectent Porochenko, explique la députée Hanna Herman – alors que le nouveau président appartient à l’autre camp. Après tout, il a été l’un des fondateurs de notre mouvement. Je pense possible qu’il parvienne à réconcilier l’est et l’ouest de l’Ukraine. Il peut devenir le pacificateur.”
Le bref échange entre Petro Porochenko et son homologue russe, Vladimir Poutine, vendredi 6 juin en France, en marge des célébrations du débarquement de 1944, est à cet égard encourageant. Les deux dirigeants ont souhaité « la cessation au plus vite des actions armées des deux côtés ».
« Stabiliser la situation dans l’est de l’Ukraine est la priorité des priorités pour le nouveau président, précise notre journaliste à Kiev, Angelina Kariakina. Mais le pays attend surtout des réformes structurelles. Et pour cela, il faudra à Porochenko une équipe solide et un nouveau Parlement. Donc l’organisation de nouvelles élections. »
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