La colère de la rue contre les dérives autoritaires du Premier ministre Reccep Tayyip Erdogan s’est exprimée place Taksim et sur la grande artère Itsikal. Quelques 3000 manifestants ont protesté contre des amendements d’une loi sur internet qui permettront demain au gouvernement turc de bloquer un site internet si son contenu est jugé offensant.
“Touche pas à mon internet!” scandaient certains manifestants.
Si ces amendements qualifiés de “liberticides” par l’opposition turque mais aussi l’Union européenne ou les Etats-Unis suscitent aujourd’hui la colère, c’est parce que le modèle démocratique turc a été écorné ces derniers mois, et avec lui, l’image du parti islamo-conservateur, l’AKP, le parti au pouvoir.
Le gouvernement a été éclaboussé par un scandale de corruption sans précédent en décembre. Dans la foulée, l’exécutif avait renforcé son autorité, opérant une purge dans la police, et décidant, par une réforme de la justice, de restreindre le pouvoir des magistrats.
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