TPMP. Clash sur le voile musulman entre Rokhaya Diallo et Bernard de la Villardière.
par Ça Zap - Zapping TV
Rokhaya Diallo et Bernard de la Villardière se sont violemment opposés, lundi soir, sur le plateau de TPMP. La chroniqueuse de Cyril Hanouna reproche au présentateur de M6 d'imposer sa vision notamment sur le voile musulman. Pour Bernard de la Villardière, le hijab qui recouvre les cheveux et le cou est "une régression" Lundi soir, Bernard de la Villardière était l'invité de l'émission « Touche pas à mon poste ». Sa présence sur le plateau de Cyril Hanouna était l'occasion de s'expliquer avec les chroniqueurs de TPMP qui critiquent régulièrement son travail sur M6. Lui même avait reproché à Cyril Hanouna de banaliser le port du hijab, ce voile islamique qui recouvre les cheveux, mais aussi le cou des femmes, en invitant sur son plateau une jeune femme qui portait ce foulard. Sa « neutralité » remise en question C'est Rokhaya Diallo qui s'est chargée de dire ses quatre vérités au journaliste de M6 : « Moi je vais être très honnête avec vous. Je n'aime pas du tout ce que vous faites. Je trouve que vous abordez les sujets avec une fausse neutralité qui, pour moi, masque une idéologie que vous déversez dans des pseudo-reportages qui, à mon avis, sont des tribunes », lui a-t-elle lancé. Et de poursuivre en rappelant que Bernard de La Villardière « a pointé du doigt le fait que Cyril Hanouna puisse inviter une femme qui porte le foulard ». Le journaliste avait, en effet, retweeté ce post de l'intellectuel palestinien Waleed Al-Husseini (1), qui milite activement contre le port du voile. « Le hijab, c'est une regression » « Ce n'est pas un foulard comme un autre, la coupe le présentateur d'Enquête exclusive. C'est un hijab qui recouvre non seulement les cheveux, mais aussi le cou. Et pour moi c'est une doctrine que je dénonce. Et j'ai le droit de considérer qu'une femme qui porte le hijab, c'est une régression ». « Vous pouvez me laissez terminer s'il vous plaît, s'agace Rokhaya Diallo Vous avez du mal aussi à laisser parler les femmes. Ici, dans le public, il y a des femmes qui sont voilées et je trouve que vous leur faites offense en prétendant savoir mieux qu'elles comment elles doivent s'habiller ». « Mais on est en France » « Les femmes ont parfaitement le droit de porter le voile, répond Bernard de la Villardière. Mais j'ai parfaitement le droit de dire que le voile, c'est une régression de mon point de vue dans un pays où on essaie de faire en sorte qu'il y ait une égalité entre les droits des femmes et des hommes. Le voile porte une idéologie : la femme est impure, elle peut être une tentatrice pour l'homme donc il faut qu'elle se couvre. Vous savez que l'administration tunisienne a interdit le hijab ». « Mais on est en France, Bernard de la Villardière, lui rétorque Rokhaya Diallo. On n'est pas en Tunisie, on n'est pas en Birmanie. On n'est pas dans les terrains hostiles où vous êtes allés. On est en France ». « Ne réduisez pas le débat à la France » « Oui, concède Bernard de la Villardière. Mais on a des musulmans d'Algérie, de Tunisie qui nous disent : attention à ce qu'il se passe chez vous. C'est une offensive mondiale, ne réduisez pas le débat à la France ». Cyril Hanouna a mis fin au clash en rappelant que l'émission respectait le choix de la jeune fille qui s'était présentée sur le plateau en portant le hijab tandis que Gilles Verdez s'égosillait en criant à Bernard de la Villardière : « Il y a des lois en France. Vous n'êtes pas au dessus des lois. » (1) Waleed Al-Husseini, 28 ans, est un intellectuel palestinien emprisonné et torturé en 2010 en raison des articles qu'il a postés, critiques envers l'islam. Objet de polémiques et de menaces, il vit désormais en France, où il se positionne comme défenseur de la laïcité.
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