"Tout le monde est rincé" : entre ennuis judiciaires et départs, la garde rapprochée d'Emmanuel Macron montre des signes de fragilité
par Kangai News
Trois très proches collaborateurs d'Emmanuel Macron sont convoqués mercredi 10 avril par les juges chargés de l'affaire des passeports diplomatiques d'Alexandre Benalla. Il s'agit d'Alexis Kohler, le secrétaire général de l'Élysée, Patrick Strzoda, le directeur de cabinet, et François-Xavier Lauch, le chef de cabinet du président. Les deux premiers sont convoqués comme témoins, le troisième comme partie civile. Les juges veulent comprendre comment Alexandre Benalla a pu utiliser ses passeports diplomatiques depuis son licenciement en juillet 2018. Ces auditions interviennent alors que les rendez-vous judiciaires se multiplient dans l'entourage du chef de l'État. Alexis Kohler est visé par trois plaintes de l'association Anticor, notamment pour conflit d'intérêt présumé. Il lui est reproché des liens familiaux avec l'armateur MSC, principal client des chantiers navals STX, où il représentait l'État au conseil d'administration. Lundi, deux nouvelles enquêtes ont par ailleurs été ouvertes dans l'affaire Benalla, dont l'une pour faux témoignage qui vise notamment Patrick Stroda, le directeur de cabinet, après le signalement du Sénat. Et en mars, c'est François-Xavier Lauch qui a déjà été entendu dans une toute autre affaire : en tant que témoin assisté dans l'enquête sur les failles du dispositif de sécurité lors des attentats du 14 juillet 2016 à Nice. Il était alors directeur de cabinet du préfet des Alpes-Maritimes. Certains conseillers sont sous pression judiciaire, et d'autres qui quittent le navire... C'est toute la garde rapprochée d'Emmanuel Macron qui montre des signes de fragilité. En effet, les départs se multiplient dans l'entourage du président. Sylvain Fort, le directeur de la communication, est parti, de même que le conseiller spécial d'Emmanuel Macron, Ismaël Emelien, et David Amiel, le bras droit d'Alexis Kohler.
Vidéo suivante dans 5 secondes
Autres vidéos
Mandat d’arrêt de la CPI contre Netanyahou : « La France appliquera rigoureusement ses obligations »
27 novembre 2024 - leparisien