Touriste français détenu en Iran depuis un an : l'appel à l'aide de la soeur de Benjamin Brière
par leparisien
Restée depuis plusieurs mois discrète sur le sort de son frère à la demandedu Quai d’Orsay, Blandine Brière, sœur de Benjamin, ce touriste français de 35 ans, arrêté en mai 2020 en Iran, a décidé de prendre la parole publiquement. Encore sous le choc, elle vient d’apprendre que son frère, détenu depuis un an à Machhad (Nord-Est), va être jugé par le tribunal révolutionnaire pour « espionnage » et « propagande contre le système politique de la République islamique d'Iran. ».« On est complètement sous le choc. Voir que des accusations aussigraves se précisent contre lui, ça prend des proportions qu'on ne maîtrise paset ça nous terrorise », lâche Blandine. « Benjamin était tombéamoureux de ce pays. De ces paysages. Il prenait des photos avec son drone pourson compte Instagram. Il aimait nous envoyer ces images, nous faire partagerson voyage », poursuit-t-elle.Selon l’avocat iranien de Benjamin Brière, le Français est accuséd'espionnage pour « des photographies de zones interdites » prisesavec son drone de loisir dans un parc naturel en Iran.« On se doute bien que l'enjeu est ailleurs, que ça nous dépassecomplètement. Il a été pris au piège. Benjamin n'est pas un espion, c'est uncitoyen français lambda, un touriste qui s'est retrouvé pris dans une affaireirréelle », poursuit la sœur.La jeune femme a pu lui parler quatre fois en un an. La dernière fois, c’étaitle 23 mai. « Il allait bien, autant que possible. Ils sont à 13 dans undortoir, sans aucune intimité. Il apprend le persan et travaille le cuir, çalui permet de ne pas flancher, même s'il se rend compte dans quel pétrin il est ».Selon elle, les autorités françaises n'ont aucune information concrète à luiapporter, ni à sa famille », déplore Blandine. « On est en colère,nous n'avons aucune visibilité. On a sagement gardé le silence pendant desmois, comme on nous l'avait demandé, mais ce n'est plus possible, on fait dusurplace. On demande de l'aide des autorités françaises, que quelqu'un nousdise: on s'en occupe, on va le sortir de là ». Blandine a même écrit unelettre ouverte au président Emmanuel Macron pour « l'implorer de mettre unterme à cette situation ».En Iran, l’espionnage est passible de la peine de mort, etla propagande contre le système de trois mois à un an de prison.
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24 décembre 2024 - leparisien