Tornade politique sur l'Arabie saoudite.

par Ça Zap - Zapping TV

Tornade politique sur l'Arabie saoudite. Par son grand coup de balai "anticorruption", le prince héritier se débarrasse spectaculairement de ses rivaux. Une première et un pari risqué. On ne gouverne les Arabes que par la religion ou le sabre », observait jadis le grand historien Ibn Khaldoun (1332-1406). Manifestement, Mohammed ben Salmane (MBS), prince héritier saoudien et homme fort du royaume, penche plutôt, ces jours-ci, du côté des lames tranchantes. Il vient sans coup férir de faire embastiller, avec l'aval du roi, une bonne dizaine de princes, quatre ministres, une fournée d'anciens ministres, des dizaines d'hommes d'affaires, des militaires. Parmi les victimes, quelques figures emblématiques, dont le prince Walid ben Talal propriétaire, entre autres, de l'hôtel George-V à Paris. Ce grand nettoyage a été déclenché au nom de la lutte contre la corruption, ce qui est aussi saugrenu que de vouloir vider le sable des déserts d'Arabie avec une petite cuillère. La véritable raison est, bien sûr, politique : MBS fait place nette. Il s'agit de neutraliser tous les contre-pouvoirs. Cette grande rafle vise notamment la hiérarchie de la garde nationale, fief traditionnel des proches de l'ancien roi Abdallah (mort en janvier 2015). Et permet de resserrer les rangs autour du clan des Soudayri, du nom de l'une des épouses du roi Abdelaziz, fondateur de l'Arabie moderne, mère de Salmane, l'actuel souverain et grand-mère de MBS.

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