"Timochenko" futur président colombien ?
par euronews-fr
L’ancienne guérilla colombienne des Farc, devenue un parti politique aux termes de l’accord de paix signé l’an dernier, a annoncé mercredi la candidature à la présidentielle de mai 2018 de son chef, Rodrigo Londoño, alias “Timochenko”. “Nous annonçons que notre candidat à la présidence de la République sera Rodrigo Londoño Echeverry, Timochenko“, a déclaré Ivan Marquez, porte-parole de cette formation politique, lors d’une conférence de presse. Cet ex-rebelle d’origine paysanne de 58 ans a été le dernier commandant des Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc, marxistes), guérilla transformée en parti politique fin août, tout en gardant les même initiales : la Force alternative révolutionnaire commune. Timochenko, homme corpulent de petite taille (1,65 m) au collier de barbe grisonnant, a souffert en juillet d’un accident cérébral qui a entraîné des troubles d‘élocution et l’a obligé à se rendre à Cuba, où il achève sa rééducation. Malgré ses problèmes de santé, il a été nommé président de la nouvelle formation en septembre. Né le 22 janvier 1959 à Calarca, au coeur des plantations de café, et tout près du village natal de Tirofijo, le fondateur de la guérilla, Timochenko a été l’un de ses hommes de confiance. C’est lui qui, en mars 2008, annoncera publiquement sa mort, des suites d’un infarctus. Mais ce n’est que le 4 novembre 2011, lorsque le successeur de Tirofijo, Alfonso Cano, est abattu par l’armée, que Timochenko prend les rênes de cette rébellion, issue d’une insurrection paysanne en 1964. Ce stratège militaire, grand admirateur d’Hugo Chavez, devient alors à 52 ans le troisième leader des Farc et de ses 7 000 combattants, selon des chiffres officiels. Formé à l‘école du marxisme, Timochenko a milité au sein des Jeunesses communistes dans les années 1970 et étudié la médecine en Union soviétique puis à Cuba, mais sans être diplômé. L’accord de paix signé avec le président Juan Manuel Santos en novembre 2016 garantit 10 sièges, cinq dans chaque chambre, à la Farc dont les candidats doivent quand même se présenter au scrutin. Tout en se présentant aux élections, les membres de la Farc devront répondre devant la justice spéciale de paix des crimes commis durant les 53 ans de confrontation armée avec les forces de l’ordre. L’accord prévoit que les ex-guérilleros bénéficient de peines alternatives à la prison s’ils disent la vérité et dédommagent les victimes. Avec agence (AFP)
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